dimanche 4 octobre 2009

Un dimanche d'automne monotone

Impossible de lire un livre, de me concentrer. Je n'ai réussi qu'à parcourir quelques magazines : ELLE, Philosophie magazine. Dans ce dernier, le journal de bord de Stéphane Ferret m'a fait sourire :
"L'animal qui se lavait les dents". Oui, c'est vrai, je suis obsédée par les dents.
"Pourquoi l'être humain se lave-t-il les dents?"
1. Par hygiène
2. Pour séduire, par le sourire.
3. Pour une raison métaphysique. "Se brosser les dents, c'est brosser des petits cailloux vivants qui sont soi et qui ne sont pas soi, c'est tenter d'échapper au monde et à sa viscosité. (...) Seulement voilà, se laver les dents, ce n'est pas sortir de soi, mais être soi, au plus près de soi".
Faire de la philo en se brossant les dents, voilà une idée qui me fait sourire dans la grisaille de cette journée.
A propos de "L'Opinion", l'article de Raphaël Enthoven m'a sorti de ma somnolence :
"Elle (l'opinion) dit "je" à tout bout de champ, mais "on" en est le sujet véritable - et "on dit", le plus souvent, lui sert de prétexte : l'expression particulière d'une opinion, c'est toujours le cri de ralliement d'un troupeau. (...) Peu importe l'opinion qu'on brandit, seule compte la tranquillité vindicative qu'elle garantit à l'esprit engourdi : "quand on voit ce qu'on voit, raconte Coluche, et qu'on entend ce qu'on entend, on a raison de penser ce qu'on pense." Avec l'opinion, tout est dit."
Oui, décidément, la philo çà me ragaillardit, surtout quand c'est Coluche qui philosophe!

J'ai réussi, un peu, à remplir le vide de vous. Depuis que je ne vous manque plus je ne suis plus inspirée.