vendredi 30 septembre 2016

***

Elle lui avait dit : si vous m'aimez un peu si vous avez un peu d'affection pour moi, aidez-moi à vous oublier.

Il ne l’appela plus.

Il l'aimait donc... un peu?

***

Je leur parlais tout haut sur le parcours, je leur posais des questions. 
L'un était mort, l'autre vivant.
Un seul me répondait.

mercredi 28 septembre 2016

De, la poésie du golf

Ce n'est pas l'automne aujourd'hui. C'est l'été indien!
J'avais autant de plaisir à taper dans la balle qu'à marcher et m'arrêter pour prendre le temps de faire ces quelques photos (oui oui, toujours les mêmes). Pas de tondeuses ou autres engins d'entretien bruyants sur le parcours (hier j'avais tout de même eu ma dose) : calme, silence, soleil, douceur de l'air.  Les fairways étaient secs, manquaient d'arrosage, seuls les greens et avant-greens étaient bien verts. Je pensais aux deux parcours de Royan, si verts, les arrosages devaient être fréquents. Nous ne jouons pas ici dans la même cour, si j'ose dire; néanmoins, ce golf, mon golf et son côté rustique, ne manque pas de charme, de poésie* et a l'avantage d'être jouable toute l'année, même en hiver.


"Le golf s'appuie sur l'intégrité,
 où ailleurs admettrions-nous un sept sur une normale trois?"


"Le golf est une affaire de cœur. 
Si vous ne le prenez pas au sérieux, il ne sera pas amusant. 
 Si vous le faites, il vous brisera le cœur."
(Arthur Daly) (? Pas trouvé d'Arthur mais un John)






(Cliquer sur les images pour agrandir)
Pas de canards sur le petit étang. Étaient-ils planqués? S'étaient-ils envolés vers d'autres horizons?
Je me suis approchée du bord en espérant pouvoir prendre des petites grenouilles en photo. Hier, je les voyais bondir dans l'étang quand je m'approchais mais je n'avais pas mon appareil de photo. Aujourd'hui, elles étaient sur l'herbe mais dès qu'elles sentaient ma présence, hop! et que je te saute dans l'eau, impossible de les voir ensuite. Pfff!
Je les cherchais mais ne les voyais pas. Ah mais! J'en ai tout de même chopé  capturé une. Elle ne bougeait plus et semblait me regarder avec ses yeux globuleux. Il s'agissait bien de grenouilles et pas de crapauds si j'en crois ce que j'ai lu ici. Une jolie libellule passait par là, mais elle aussi, comme une flèche. Pas pu la photographier.
La partie qui me suivait approchait, il était temps que j'aille à ma balle de l'autre côté du ruisseau, j'avais réussi mon drive.

*"Ce que certains découvrent dans la poésie et les musées, je le ressens dans un bon coup de départ." (Arnold Palmer).


lundi 26 septembre 2016

"Ce bruit mystérieux sonne comme un départ"

C'est l'automne. Et je crains qu'il n'y ait jamais plus de jours heureux, en aucune saison. Snif!


Chant d'automne, texte intégral ici.

[...]
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

[...]

[...]

II me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.


Charles Baudelaire, Chant d'automne, Les Fleurs du mal.

Un autre départ, hier... The King


Arnold Palmer (1929-2016) ici en 1953



Arnold Palmer en 2009, à côté de sa statue 
sculptée par Zenos Frudakis au centre.
(Photos ci-dessus Wikipédia)



 Golf Club in Augusta, Ga., Wednesday, April 8, 2009. 
(AP Photo/Chris O’Meara)

"Palmer a marqué l'histoire du golf par son palmarès où figurent 95 titres dont sept tournois du Grand Chelem, le Masters à quatre reprises (1958, 1960, 1962 et 1964), deux éditions du British Open (1961, 1962) et l'US Open 1960."

=0=0=0=0=




Bon, c'est quand qu'on fait un match-play (*_*)?

 
 

vendredi 23 septembre 2016

En attendant Marc Chagall

Jeudi 22 septembre.

Je me décidais à aller voir l'exposition Chagall, à Landerneau et j'optais pour une visite aux heures creuses du déjeuner. J'y passais presque deux heures. Je reviendrai sur cette visite.

A 14 heures j'avais une faim de loup, le ciel était clément pour cette première journée d'automne même si le soleil disparaissait de temps en temps derrière les nuages, la température était douce. L'idéal serait de déjeuner en terrasse près de la rivière, me dis-je et à cette heure tardive j'avais une chance de trouver une table de libre. J'apercevais de loin un restaurant sur le "pont habité" je m'y dirigeais. Les tables de la terrasse côté pont, sur la rue, étaient toutes occupées, à l'intérieur c'était plein à craquer et extrêmement bruyant. Il y faisait chaud, bref : bruit et chaleur me font fuir. J'avais repéré une table de libre sur la terrasse côté rivière et je demandais à la serveuse si je pouvais m'y installer. Elle me répondit très aimablement : bien sûr, je vais vous la débarrasser; c'est pour déjeuner ou pour un café? - Pour déjeuner si c'est encore possible? - Pas de problème me dit-elle,  nous servons jusqu'à 15 heures. Terrasse petite et vite remplie : une grande tablée de huit hommes, des travailleurs, derrière ma table un couple, et près des "travailleurs" un autre couple qui ne déjeunait pas mais prenait un verre.
La serveuse revint débarrasser la table et jeta "par-dessus bord" les miettes de pain dans la rivière, d'un geste vif en me disant : elles n'attendent que ça. En effet, une flopée de mouettes se mirent à tournoyer sur la rivière (l'Elorn) et m'offrirent un spectacle divin. J'avais sous les yeux un tableau de Nicolas de Staël, toutes ces tâches blanches virevoltaient pour mon plus grand plaisir, comme des coups de pinceau sur la toile.
Tout commençait bien, après Chagall, régal des yeux et ce n'était pas fini.
Je m'étais installée sur la chaise côté ombre mais j'ai rapidement changé de place, côté soleil, les rayons de septembre étant moins brûlants et même bienvenus. Je ne voyais plus les clients, ce n'était pas plus mal.
Je passais la commande : entrée + plat. Je mourais de faim et, puisque je me sentais si bien (après cette expo) et sur cette terrasse (j'avais l'impression d'être sur le pont d'un bateau) avec le soleil, les mouettes, le bruit - pour le coup délicieux - de la rivière qui passait sous le pont en torrent, je m'accordais pour accompagner mon plat  (joues de porc à la sauce crème, moutarde de Meaux, au cidre) un petit verre de vin d'Alsace. Non mais! je ne suis pas encore morte!
En attendant mon plat (j'avais dévoré l'entrée : un rizotto d'artichaut. Mmm!) je jetais un coup d’œil sur l'interview de MEL (Michel-Edouard Leclerc) à propos de l'expo, puis je reposais aussitôt la brochure pour regarder les mouettes, les toits des vieilles maisons, le ciel... je savourais l'instant.
Quand la serveuse m'apporta mon plat, je me jetais dessus (ben oui, je mange de moins en moins, je n'ai pas le courage de faire la cuisine, je mange rarement de la viande) et, à la première bouchée de cette tendre viande dans sa sauce, je sus que j'allais finir mon plat. Il y avait des grains de poivre vert qui relevait s'il en était besoin la sauce et des morceaux de lard énormes (pas comme ces lardons fumés que j'achète sous emballage), aussi tendres que les joues de ce pauvre cochon. (Je laissais tout de même le gras dans mon assiette mais, presque avec regret (0_0)). Quant aux frites - ce n'était pas des frites, c'était bien meilleur que des frites - elles étaient fameuses. Le service et les couverts étaient des plus simples, le sel et le poivre sur la table, rustiques, mais que c'était bon. Il faut dire qu'il était déjà 14 h 15 et que j'avais pris mon léger petit-déjeuner à  8 heures. Puisque je tournais le dos aux clients - les "travailleurs" étaient occupés à discuter boulot - je pouvais donc augmenter le plaisir en mangeant mes frites avec les doigts et  les saucer dans cette crème-moutarde au cidre. Hé hé! Le roi n'était pas mon cousin et je n'étais pas au Royal... (c'était dans une autre vie, si loin... Je ne regrette rien, sauf ton absence).




Je prenais ces photos, avant d'avoir terminé mon plat; tant pis, j'aurais dû les faire avant de l'entamer, mais j'ai attendu que la terrasse se vide, c'était plus discret. Seul le couple qui prenait un verre était encore là et la jeune femme m'a regardé avec un sourire bienveillant prendre mes photos; je lui ai rendu son sourire comme si nous étions complices de quelque chose, sans savoir de quoi. Peut-être voyait-elle sa mère?
Pas question de prendre un dessert, ma faim était assouvie, je prenais un café...
Je quittais Le Goéland.  La rivière était à marée basse, dommage; on ne peut pas tout avoir.



Seul bémol, les toilettes, une seule, la même pour les hommes et les femmes; je passais mon chemin. Il me fallait donc aller boire un autre café avant de faire ma promenade digestive. Et, où allais-je? Comme l'année dernière, là, sur cette place du Marché si bruyante après le marché mais le café y est excellent. Souvenez-vous... l'année dernière (expo Alberto Giacometti époustouflante), après le marché... du "bruit dans Landerneau", vidéo ici.

Eh bien, cette année ce n'était pas jour de marché mais rénovation en cours du bâtiment face au bistrot. Je sirotais donc mon café pour satisfaire au dicton "du bruit dans Landerneau". Original non? Après le doux bruit du torrent de la rivière. Vous n'êtes pas obligé d'aller jusqu'au bout de la vidéo. Moi ça me rappelle  les bruits du film Trafic de Jacques Tati... mais, j'ai de l'imagination.



APRES L'EXPO CHAGALL du bruit dans Landerneau 2 par watnews

Passée aux toilettes - nickel/chrome - je pouvais aller faire ma balade dans les rues calmes de la ville.  Des affiches de l'exposition Marc Chagall à chaque coin de rue, sur les vitrines, et le libraire en tirait parti aussi.



Dans la vitrine, ce portrait de Rimbaud 
d'après l’œuvre de Ernest Pignon Ernest.
Je t'aime


J'essayais de trouver un intérêt à cette promenade...





... mais de ces ruelles pourtant charmantes, émanait la monotonie de la province. A part ce fameux Pont de Rohan, dit pont habité et ses restaurants où régnaient une certaine animation, vie, les rues du centre me laissaient une impression de ville fantôme. Je n'avais pas envie de m'éterniser. Un dernier arrêt sur image...


Un cœur, bleu comme une orange!

Et, je m'en allais...


Ma bohème

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !

(Arthur Rimbaud)

(A suivre... l'expo, plus tard)

lundi 19 septembre 2016

Sans amour... chaque jour, on meurt

Citations lues puis notées sur mon carnet pendant mon séjour.
"Quelle dose de vérité  un esprit sait-il supporter, sait-il risquer? Voilà qui, de plus en plus, devient pour moi le critère de valeurs." (Friedrich Nietzsche, Ecce Homo)
"[...] soit on a été assez aimé dans le passé pour tenir; soit on se retrouve suffisamment aimé pour bâtir. Sinon, chaque jour, on meurt. (Marie-Laure Delorme dans le JDD, à propos du livre de Eric Faye, Éclipses japonaises).
Au retour, je m'arrêtais sur des aires d'autoroute pour une pause. En sortant des toilettes j'imbibais mes mains du gel désinfectant de mon mini-flacon de voyage; il n'était pas question que mes oreilles subissent l'agression de l'appareil à sécher les mains que je détestais. Je pensais alors à l'article que je venais de lire la veille dans le cosy salon de thé La Villa Ouest (ex Art's Hôtel) à Saint-Palais. J'apprenais que c'était la dernière chronique (dommage!) de Raphaël Enthoven dans Philosophie Magazine, intitulée : Sèche-mains
Extrait :
Dans sa version automatisée, c'est  comme si les lieux d'aisance étaient équipés d'un moteur d'avion. Mais brasser de l'air est-il si inoffensif?

D'abord, il y a le bruit. Alors que la chasse d'eau n'a pas fini de se remplir à nouveau et que les parois exiguës des toilettes tremblent encore de la digue temporairement rompue, alors que le sifflement du robinet s'ajoute aux vibrations persistantes de la cascade, à peine les mains humides croisent-elles le faisceau lumineux de l'appareil que le sèche-mains électrique se met, sans crescendo ni mise en garde, à beugler comme le passage à pleine vitesse d'un train de marchandise dans une gare de province... C'est le tonnerre après le déluge, la tornade après le torrent. (La suite à lire dans le Philomag).
Bien aimé le dossier de ce mois-ci dans le magazine :  
A quel point sommes-nous prévisibles?

L'empire des données 
Surfez, 
vous êtes traqués!


Je le constate chaque jour avec ma tablette sous Androïd. C'est effrayant!

jeudi 15 septembre 2016

Carte postale 3



Tea -time  marocain, à  l'heure du Marché.

mardi 13 septembre 2016

Cartes postales 2

Nouvelle semaine, nouvelle vue, l'horizon s'agrandit, dans mon esprit aussi. Je fais le vide de tout ce qui m'a perturbée ces derniers mois et ce, d'autant plus facilement, que ce n'était que du vent. Aujourd'hui, c'est un vent de bord de mer qui m'enveloppe, une mer qui m'étreint; une réalité, tangible, qui  jamais ne me déçoit.

Plage du Platin 
(Pas de Danielle Darrieux à l'horizon?!)




 Le phare de Cordouan


 Pour faire des rencontres, promener un chien ou, des chiens!


 



Passons à autre chose.

Ma lecture en cours attendra mon retour pour être achevée. A la poursuivre ici, c’est moi qui pourrais être achevée. Et je ne souhaite pas que les divines couleurs de mon horizon s’assombrissent. Ce Naufragé, qui n’est autre en fait que l’auteur, le survivant, Thomas Bernhard, m’est une fois de plus si proche qu’il me donne envie de m’oublier et de m’abandonner à cette vacance molle et sans pensées où je trouve un certain repos, toutefois bêtifiant.



4e de couverture :

Première parution en 1986
Trad. de l'allemand (Autriche) par Bernard Kreiss
Collection Folio (n° 2445), Gallimard
Parution : 11-02-1993
Tout de même, je reviendrai vers cette lecture, avant mon retour, car cette plongée dans l'abîme est très tonique. Si, si!

mercredi 7 septembre 2016

Cartes postales

Samedi 3 septembre.
Arrivée.




Dimanche 4 septembre.


Première balade (peu de photos ce serait les mêmes que l'année dernière).



Lundi 5 septembre.
Golf de la Palmyre 
(Photos de l'année dernière, juin. 
Pas pu faire photo cette année, je ne jouais pas seule (*_*))





Mardi 6 septembre.
Visite de l'Eglise romane du XIIe, fermée! Tsss!
Visité le cimetière, à l'abandon.
Sous la canicule! 



Soirée au ciné : MOKA

Mercredi 7 septembre.
Golf de Royan
(Pas de photo sur le 18 trous, des joueurs devant et derrière.
Peut-être demain, sur le compact? Si je suis seule, ce qui m'étonnerait).
Fait seulement 9 trous.
Photos du green du 18, prise de la terrasse du bar.



Et chaque jour, de 6 à 7, promenade sur le sentier des douaniers.
 
A suivre???? Pas sûr...
Pénible le cyber café. Ecrans de télévision aux quatre coins avec images et musique "tendance". Pfff! 

(pas le temps de relire pour les fautes, plus de batterie).

samedi 3 septembre 2016

JOHN CASSAVETES, L'IMMORTEL

"Je fais du cinéma pour l'immortalité" 
John Cassavetes 



Les immortels
(Gena Rowlands et Ben Gazzara)















(Captures d'écran tirées du "bonus" DVD
du film Opening Night. Interview de Gena Rowlands)




A propos du tournage du film FACES




Tournage de Opening Night 
(Gena Rowlands, Ben Gazzara...) 

John Cassavetes, des films à voir ou revoir, sans modération.
(Ils sont dans ma valise, avec Thomas Bernhard. 
De la folie, de la passion, ô les belles soirées de vacances (*_*))