mercredi 30 décembre 2015

Un chouette bistrot

Balade hier à l'Ile Tudy. Ciel gris, vent marin. Il faisait bon se mettre à l'abri Chez Pierrette Pierre, un des bistrots du port. J'en avais passé des heures Chez Pierrette quand j'avais vingt ans. Je ne ressentais aucune gêne à être là, X0 ans plus tard, dans un décor plus rock'n'roll. Je n'arrive pas à le croire à toutes ces années écoulées. Jusqu'à quand vais-je oser entrer dans un bar, seule, aussi à l'aise que si j'avais trente, quarante ou même cinquante ans. Je sens pourtant que l'heure approche où je ne franchirai plus ces portes ni celles des restaurants.
J'y ai découvert une carte de "Thés Celtes", les Thés Baronny's que je ne connaissais pas. Le thé blanc Ile de Sein est absolument délicieux.

Quelques photos clins d’œil de la déco du café.



 

Corto Maltese (sur la porte des WC)
Son affiche vaut peut-être une fortune?




Dans les ruelles de l'ïle, avant la tombée de la nuit... et de la pluie...



... et sur la plage : Vive les vacances en Bretagne!

dimanche 27 décembre 2015

Une histoire de galet

 Journal 7 décembre 2015.

Ces jours-ci la mélancolie s'installe et prend même ses aises dans ma tête, mes pensées, que dis-je "ses aises", c'est bien plus que ça...


(Photo de 2011)


Je regardais il y a quelques jours près de ma fenêtre, ce galet  imposant qu'un inconnu m'avait "offert" alors que je me baladais solitaire sur une plage immense.
Il  était en train d'observer ce galet et, chose étonnante, je l'avais aussi remarqué en commençant ma promenade. Je revins sur mes pas et m'arrêtant alors près de lui, je l'interrogeai : il est beau n'est-ce pas? Il le souleva et me répondit : je vous l'offre! C'était incongru et je lui dis : non merci, il est trop lourd, je commence ma promenade et  j'ai encore une bonne  marche à faire avant de rejoindre ma voiture; gardez-le si il vous plaît et puis, en souriant pour alléger ma remarque, je rajoutai : vous savez que c'est interdit de ramasser les galets. Il le reposa sur le sable et en souriant à son tour me souhaita une bonne promenade. Une demi heure plus tard je fis demi-tour et, j'arrivais là où se trouvait le galet; j'hésitai, je le soupesai, il me restait encore environ vingt minutes de marche dans le sable avant de rejoindre ma voiture. Je transgressai l'interdit et je le pris, j'avais des gants - c'était en hiver; il était vraiment très lourd pour mes petites mains. C'était il y a... quinze ans (?) peut-être plus, j'habitais à la campagne. Ce galet m'a suivi dans mon déménagement.
Je m'éloigne de mon sujet mais il fallait ce préambule pour la suite...

En le regardant ce matin-là je me disais : et si j'allais le remettre à sa place? Me vint alors une idée.  La veille, par hasard, j'avais sorti de ma bibliothèque un ouvrage des œuvres d'un peintre, Paul Quéré, que j'avais découvert en arrivant dans cette campagne bigoudène, dont la mémoire continuait - et continue - de vivre, grâce à sa compagne Ariane Mathieu et ses filles, dans un lieu plein de charme, de poésie où elles avaient leur atelier de poterie, Bodérès, bien nommée La Po(è)terie. Et cette campagne était également à deux pas de cette baie d'Audierne que j'aime tant, où j'avais "volé" ce galet. C'était à l'époque de mon retour en Bretagne, en 1993. Je participais alors - en spectatrice acceptée par le groupe - aux réunions hebdomadaires des poètes de la région qui éditaient une revue Quimper est poésie. J'y fis la connaissance d'une des deux filles de Paul Quéré et d'Ariane Mathieu.


Paul Quéré (1931-1993)

Je garde un souvenir très fort et chaleureux de ces soirées poétiques, lesquelles parfois m'autorisaient à me lancer non pas dans l'écriture de poésie (je n'ai pas ce talent) mais dans la prose (mon talent n'y est guère plus convaincant). J'avais un trac fou lorsqu'il me fallait dire à voix haute ce que j'avais écrit. Quelques photos de cette revue, dans laquelle des hommages à Paul Quéré furent rendus :




 Les tout premiers numéros se présentaient sous cette forme.



Puis l'enveloppe de la brochure devint plus épurée.

 

Jacky Essirard fut le fondateur de la revue.  
Son édito d'octobre 1996.
Il est d'une actualité inouïe. Vingt ans plus tard, 
il n'y aurait pas un mot à changer.
(Clic sur l'image puis clic droit pour afficher l'image et pour lire)

Extrait :
"Nous pensions que la violence et la haine avaient atteint les sommets de l'horreur, hélas, aux quatre points cardinaux de la planète les hommes battent tous les jours des records d'atrocité.
[...]
Notre démocratie est en danger depuis qu'elle n'a plus en face d'elle un régime totalitaire pour se justifier. Son principal agresseur est bien sûr le Front National. Nous savons à quoi nous en tenir en ce qui le concerne. Mais il y a danger aussi à l'intérieur du système; les partis politiques traditionnels, droite et gauche réunis, s'assoient sur les grands principes de la République. La télévision et la publicité sont leurs serviteurs, et quand nos concitoyens passifs auront le cerveau bien lavé, bien propre, nos gouvernants auront les mains libres pour construire la société libérale et totalement mercantile de demain."

Revenons à Paul Quéré. En m'attardant sur ses peintures, dont j'aimais les formes, les couleurs, le mouvement,  je notais ces mots dans la préface de Bernard Noël :

"Déranger le visible est un acte poétique d'une efficacité immédiate. [...]
[...]
La couleur qui vous comble agit dans l'évidence, son action pourtant demeure mystérieuse parce qu'elle est une force naturelle et non un langage."

Plus loin, parlant de l'artiste, je lis sous la plume de Jean-Claude Schneider :

" [...] il rêve de se fondre avec ce que la roche, ici, conserve en elle de rayonnement. [...]
Cela, comme bien d'autres chose, il ne le dit pas."

Les reproductions de ses tableaux ne foisonnent pas sur Internet, on peut en voir quelques-unes dans le bel article qui retrace le parcours de l'artiste, ici. Difficile de photographier celles de l'ouvrage que je possède; quelques photos médiocres (je n'ai pas voulu abimer mon livre en l'écrasant d'où l'aspect convexe des images. Avez-vous jamais essayé de photographier un cercle? Hum!) photos ci-dessous, pour les couleurs, le mouvement :

 Avec et sans flash

Sans titre


Mauve en feu (Huile sur toile)

 Musique au corps (Acrylique sur papier)

 Sans et avec flash!
Surrection musicale (Acrylique sur papier)

Tour bleue et Tunnel de lumière II (Huile sur bois)

L'estran échoué (Huile sur carton)


Après avoir feuilleté, longuement, "l’œuvre peint" de Paul Quéré et profité pour faire quelques recherches sur la Toile, je me décidais le lendemain à retourner dans cette baie d'Audierne et faire une espèce de pèlerinage en hommage à l'artiste. Je pris mon gros galet et inscrivis dessus (à l'encre indélébile) cette phrase tirée du livre; elle correspondait à l'homme, au peintre, au poète et à son environnement :
"J'aime tout ce qui s'écrit sur le silence. L'immobilité." 
(Je n'avais pas de place pour écrire la suite) :
"L'écriture est alors l'imperceptible mouvement, l'à-peine audible respiration d'un Infini un instant attentif à l'homme".



Je me décidais à le déposer, non plus sur le sable, mais sur la tombe de Paul Quéré. Grâce à mes recherches, je savais où elle se trouvait; elle ne pouvait qu'être là, à Tréguennec, près de l'église et non loin des vents "solaires" de cet endroit sauvage où j'aime tant me promener, méditer et même me recueillir, sans savoir sur quoi, sur qui, je me recueille. J'arrive au cimetière, je trouve facilement la tombe, c'est un petit cimetière, je dirais même intimiste, en accord avec l'artiste. Quelle ne fut ma surprise de trouver une plaque sur la tombe, gravée de la phrase "entière" qui m'avait touchée. Qu'allais-je faire? C'était idiot de laisser mon galet, ça n'avait plus de sens. Je l'ai posé par terre et j'ai réfléchi en contemplant la tombe, si belle dans sa simplicité. Elle n'avait besoin de rien d'autre que cette plaque et des deux adorables jardinières qui venaient sûrement de La Po(è)terie, créées par sa compagne ou sa fille qui continuait la poterie. Que viendrait faire mon galet ici? J'y avais tellement pensé, c'était un acte spontané. Personne ne saurait qui l'a déposé. Je l'ai laissé, timidement caché au fond de la tombe. Quelqu'un avait déposé un tout petit galet blanc, tout mignon et plus discret que le mien, devant la plaque.  

(Évidemment, je n'avais pas encore fait de recherches sur Paul Quéré via Internet, ce qui m'aurait sans doute dissuadée d'inscrire cette phrase sur mon galet, phrase que je retrouvais ensuite en référence d'articles sur l'artiste. Cette phrase s'imposait).

(Clic sur l'image puis clic droit pour afficher l'image)




Et je suis partie, en refermant la grille du cimetière, ne sachant plus si ce que je venais de faire était bien ou mal; cela était! Émue, je pensais aussi à toi évidemment, à cette plaque sur ta tombe. Il est probable que mon galet disparaîtra, je ne veux pas le savoir, pour moi il est là-bas, pour l'éternité. 

Le lieu qui nous touche. C'est 
moins ce qu'on en voit que
l'émotion soudaine, qui nous 
fait nous y arrêter un instant.
Hors du temps qui l'identifie.
Mais à la réflexion où est la 
différence?

Paul Quéré, Bodérès d'octobre.

Un jour, peut-être, je retournerai sur cette tombe avant d'aller faire l'oiseau sur la plage où souffle toujours un vent du tonnerre. (Oui, quand je suis seule sur cette plage et que je marche contre le vent, je bats des ailes avec mes bras et, je vole. J'éprouve alors un exaltant sentiment de liberté; si l'on me voyait, "on" pourrait me prendre pour une folle. Mais je le suis).
"Il suffit d'un oiseau pour que le ciel s'envole" (Paul Quéré).
Le ciel s'était couvert, un merveilleux ciel pour aller sur les dunes et la plage de Tréguennec. Ça m'aurait déçue qu'il fut bleu. Mes photos n'en furent que plus réussies (on ne m'appelle pas Modeste;-)). Il y eut cependant quelques percées de ciel bleu.













 Les images sont silencieuses mais le vent s'imposait!
Le vent souffle, et gronde la mer.
Poésie, lieu mystique, divin, unique.
La 8e merveille du monde.



La baie d'Audierne inspire les poètes :

"Tout, ici, est si démesuré. « Le grondement sourd/mémoire des tsunamis avortés/clame une force qui se retient ». Le ton devient lyrique et la voix du poète (ancien chanteur de rock) enfle. « Je marche dans la parole plurielle/d’un pays de haut vol »."
[...]
Mais, finalement, comment empêcher quelqu’un de se laisser envoûter par ce terroir échevelé qui court de pointe de la Torche à Pors-Poulhan ?  Louis Bertholom dit même de cette « vaste béance » qu’elle est une « ouverture mystique », au point d’y situer le lieu de sa deuxième naissance. Ce que la baie d’Audierne avait été aussi pour Paul Quéré, le « poètier » de Plonéour-Lanvern, dans les pas de qui l’auteur s’est mis délibérément."

Louis Bertholom, in Bréviaire de sel, éditions Sauvages.


"Paul Quéré, potier, peintre, poète, est né à Reims en 1931.
L'océan breton a bercé les vacances de son enfance. Mais il réalise l'essentiel de ses travaux de céramiste dans le Midi de la France, à Vence et à Grimaud.
En 1979, il retrouve en Bretagne les espaces de lumières complémentaires du Sud. Toujours potier et poète, il se consacre dès lors essentiellement à la peinture.
Il disparaît en 1993 à Pont-l'Abbé.
Ses amis, par le biais de l'association Bodérès d'Octobre, mettent enfin en lumière son œuvre plastique et écrite de 1960 à 1993."



(Clic sur l'image et clic droit pour afficher l'image)

Je n'avais pas sorti ce petit livre de ma bibliothèque depuis longtemps (1994).
Un beau texte de Guy Darol qui rend hommage à Paul Quéré,
suivi de poèmes de Paul Quéré.

Il existe aujourd'hui un Prix Paul Quéré décerné par Les Editions Sauvages.


vendredi 25 décembre 2015

Espoir

24 décembre : se dire que c'est un soir comme un autre.
25 décembre : se dire que c'est un jour comme un autre.
Se dire même que dans huit jours : tous les jours seront plus beaux.

lundi 21 décembre 2015

Un film sur l'amour et non sur le pouvoir

"Je me bats pour la recherche du vrai.
Même si tout film est politique, au sens grec de vie dans la cité,
l'art, lui, est au-dessus des lois."

"Il faut envisager un cinéma inachevé et incomplet
pour que le spectateur puisse intervenir
et combler les vides." 


En immersion avec ce cinéaste depuis le début du mois. J'ai emprunté les DVD que j'ai pu trouver à la médiathèque : Copie conforme (2010), Où est la maison de mon ami? (1987), Et la vie continue (1992), Au travers des oliviers (1996). J'ai commencé par visionner le film avec Juliette Binoche, peut-être par facilité? craignant que les trois autres allaient être plus ardus, voire ennuyeux? En fait - je ris en écrivant cela - je n'y crois pas un seul instant car tout ce que j'ai pu lire ici sur Abbas Kiarostami m'a passionnée et me laissait à penser que je ne pourrai qu'aimer son cinéma, et d'autant plus, les films tournés dans son pays.
Précédemment - je n'avais pas pris le temps d'en parler - j'avais emprunté Ten. (Mais je ne peux tout dire* dans ce blog, - ce que je lis, ce que je vois, ce que je fais, ce que je dévore - je n'aurais alors même plus le temps de manger ni de dormir (0_0). Parfois il m'arrive de me demander, longtemps après avoir vu un film qui m'a marqué, si j'en ai parlé ou pas, tant il me poursuit, me laisse des traces).
Revenons au sujet, j'ai donc visionné en premier Copie conforme, film qui valut à l'éblouissante Juliette, le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes. 

"Abordé de manière chronologique, le film laisse supposer la rencontre d’une antiquaire d’origine française (Binoche) établie à Arezzo en Italie et d’un critique d’art britannique (Shimell) venu en Toscane pour promouvoir la sortie de son dernier livre traduit en italien. À rebours, la trame narrative permet aussi bien de penser que l'auteur d'un ouvrage sur la notion de copie en art passe une journée à Lucignano avec son épouse ou qu'il s'ajuste au jeu provocateur d'une femme pleine de désirs. La particularité du film tient donc aux indéterminations narratives et au jeu interprétatif qu'imposent celles-ci."

C'était la première fois que le cinéaste iranien tournait hors de son pays. "Le film est une fable et une comédie. Une comédie de faux-semblants. Un jeu sur les apparences." "Kiarostami use de la confusion entre le vrai et le faux pour nous faire accéder à un au-delà de l'image." (Source Le Monde). Magnifique! Je n'ai pas pris le temps de "capturer des images", pendant ni après le film. Dans les scènes finales Juliette Binoche - alors que tout le film n'est que regards, réflexions, introspection, discussions, séduction, questionnement (le réel/l'imaginaire) psychologie voire psychanalyse -, le réel prime et Juliette (Elle dans le film) exprime son désir de (à) cet homme, qui reste "de marbre" (le fou). C'est tout l'art de Kiarostami en effet de laisser "le spectateur combler les vides". Un savant mélange de sensualité et de pudeur.



Je passe ensuite - quelques jours jours plus tard - d'un Abbas Kiarostami de 2010 à son cinéma des années 80/90 avec la Trilogie de Koker tourné dans son pays, empreint d'une grande poésie. La poésie n'est-elle pas aussi souvent toujours sensuelle? 

Sur le visage - pur comme un diamant - de cet enfant submergé d'empathie pour l'élève humilié dans Où est la maison de mon ami? (le premier film de cette trilogie, 1987, petit rappel), je vois dans son regard de la générosité, de la poésie, de la tendresse, une immense compassion, qui font sens, qui sont sens(uelles). Que de pudeur, que de beauté dans ces images, ces paysages, cet enfant qui court, grimpe les sentiers, se perd à la recherche de son ami pour lui remettre son cahier qu'il avait malencontreusement emporté. Penser à l'autre avant de penser à soi; Ahmad craint plus pour son ami, qui risque de se faire renvoyer de l'école et une rude punition s'il n'a pas fait son devoir sur son cahier, que pour lui-même de se faire réprimander sévèrement par sa mère, parce qu'il rentre tard et sans son pain. Pas de pathos mais grande émotion à suivre le parcours kafkaïen de Ahmad.

"Cette simple course va se transformer pour le jeune écolier en un véritable chemin initiatique dans une société figée sous le poids des interdits."












Ahmad Ahmad Pur
(dans le rôle de Mohammad Nématzadé)





 

Babak Amhad Pur
 (Bouleversant dans le rôle de Ahmad)






 



En "capturant" ces images d'écoliers après avoir vu le film, en les revoyant, en suivant la caméra du cinéaste, j'avais envie de les serrer dans mes bras; Ahmad pour sa tendre, sa bouleversante compassion envers son ami et Mohammad Nématzadé pour le consoler d'être durement réprimandé. J'ai vécu durant ce film dramatique un moment de grâce, un moment de bonheur... 
Un film de 1987, INTEMPOREL!

"Où est la maison de mon ami ? est un film réaliste, explique Abbas Kiarostami : « Je veux que dans mon film tout ait l'air fidèle au réel. Je veux montrer la vérité. C'est aussi un film politique dans le sens où la politique touche l'ensemble de la vie et détermine le quotidien de chaque individu. Mais c'est surtout un film tendre : Je voulais faire un film sur l'amour, et non sur le pouvoir. C'est pourquoi dans mon film je n'ai pas montré comment le garçon était puni »".

Je titrais mon précédent billet "Le pouvoir de l'amour". C'est un pouvoir magique. Et de l'amour, on en a tellement besoin ces temps-ci.

(Trilogie de Koker, à suivre)...

* Parenthèse journal intime :  (Tenez, hier je suis allée au golf; il s'est mis à pleuvoir au trou n°2, mon beau-frère m'accompagnait et avait payé son green-fee - moi je suis abonnée - donc, pour lui, pour compenser son investissement, je me suis sacrifiée (0_0) pour continuer, malgré la pluie sans parapluie et, heureusement, il a déclaré forfait au 7, ce n'était plus de la pluie mais le déluge. Nous étions dégoulinants, trempés jusqu'aux os - enfin je parle pour moi qui ai peu de chair car lui, c'est plutôt un nounours bien enveloppé - c'était épouvantable. Je n'avais pas joué sous la pluie depuis des années et aujourd'hui à XX ans - un chiffre et un zéro - je me suis fait 7 (c'est mon chiffre fétiche) trous sous la pluie battante alors qu'elle n'était prévue par la météo pourrie que trois heures plus tard. Je n'ai pas DU TOUT ressenti ce bonheur dont je parlais ici... j'avais alors six ans de moins (et à mon âge les années comptent doubles). Aujourd'hui je n'avais pas mes vêtements de pluie et je n'avais pas fait le choix d'aller jouer sous la pluie.