J'y suis allée en traînant un peu les pieds, après une journée épuisante pour mes jambes (musée, métro, marche dans Paris).
J'y suis allée pour mettre un peu de légèreté dans ce court séjour qui débuta dans la tourmente : j'avais approché la mort, je voulais donc caresser la vie, même de manière futile.
J'étais à Paris pour trois jours et je n'avais pas de tenue de cocktail dans ma valise pour faire honneur à l'invitation imprévue d'un ami. Quelle importance me dit-il, tu viens comme tu es! OK, tenue de cocktail : jean, pull Monoprix (cashmere, hé oui) et Converse, le tout enveloppé d'une brume de mon parfum préféré. Je ris... de me voir si belle en ce miroir... non, là je plaisante.
J'y suis donc allée, à cette invitation très parisienne. J'ai retrouvé cet ami généreux, très dandy avec son blazer et son foulard en soie, avec un plaisir non feint, son regard et son sourire m'accueillant à bras ouverts. Il tint à me présenter à quelques-unes de ses relations, avec une chaleur exquise. Au fond de la boutique (peut-on parler de boutique dans ce lieu de la haute couture?) son épouse et une amie m'attendaient pour trinquer.
Redevenue provinciale, je pensais m'y ennuyer mortellement, ne pas être dans mon élément. Que nenni! J'ai repensé à mes années chez le couturier A. Les amuse-bouches étaient savoureux? La crise? Quelle crise?
Je me suis amusée comme une gamine, j'ai même dansé (oublié mes jambes fatiguées). J'étais comme un poisson dans... le champagne!
C'était chez Jean-Paul Gaultier;-). Futile? J'étais avec des amis, c'était là l'essentiel.
La veille j'avais passé un doux moment, plus intense, avec mes "petites chéries" près de L'écume des pages (ma librairie), dans ce lieu très surfait peuplé de pseudo-intellectuels qu'est Le Flore. Je ne voyais personne, seulement ces deux visages animés, leur fraîcheur, leur regard pétillant de la joie de nos retrouvailles.
En trois jours j'ai côtoyé la mort, l'amour, l'amitié.
"Nous sommes, par nature, si futiles, que seules les distractions peuvent nous empêcher vraiment de mourir."
Céline, Voyage au bout de la nuit.
J'y suis allée pour mettre un peu de légèreté dans ce court séjour qui débuta dans la tourmente : j'avais approché la mort, je voulais donc caresser la vie, même de manière futile.
J'étais à Paris pour trois jours et je n'avais pas de tenue de cocktail dans ma valise pour faire honneur à l'invitation imprévue d'un ami. Quelle importance me dit-il, tu viens comme tu es! OK, tenue de cocktail : jean, pull Monoprix (cashmere, hé oui) et Converse, le tout enveloppé d'une brume de mon parfum préféré. Je ris... de me voir si belle en ce miroir... non, là je plaisante.
J'y suis donc allée, à cette invitation très parisienne. J'ai retrouvé cet ami généreux, très dandy avec son blazer et son foulard en soie, avec un plaisir non feint, son regard et son sourire m'accueillant à bras ouverts. Il tint à me présenter à quelques-unes de ses relations, avec une chaleur exquise. Au fond de la boutique (peut-on parler de boutique dans ce lieu de la haute couture?) son épouse et une amie m'attendaient pour trinquer.
Redevenue provinciale, je pensais m'y ennuyer mortellement, ne pas être dans mon élément. Que nenni! J'ai repensé à mes années chez le couturier A. Les amuse-bouches étaient savoureux? La crise? Quelle crise?
Je me suis amusée comme une gamine, j'ai même dansé (oublié mes jambes fatiguées). J'étais comme un poisson dans... le champagne!
C'était chez Jean-Paul Gaultier;-). Futile? J'étais avec des amis, c'était là l'essentiel.
La veille j'avais passé un doux moment, plus intense, avec mes "petites chéries" près de L'écume des pages (ma librairie), dans ce lieu très surfait peuplé de pseudo-intellectuels qu'est Le Flore. Je ne voyais personne, seulement ces deux visages animés, leur fraîcheur, leur regard pétillant de la joie de nos retrouvailles.
En trois jours j'ai côtoyé la mort, l'amour, l'amitié.
"Nous sommes, par nature, si futiles, que seules les distractions peuvent nous empêcher vraiment de mourir."
Céline, Voyage au bout de la nuit.