dimanche 30 septembre 2018

Le mieux, ça restera l'ambiance et ce lien entre nous (Francesco Molinari)

Démocratiser, rendre populaire le golf en France !
La Ryder Cup, un événement Majeur, cette année en France et seulement une chaîne de télévision pour la retransmettre  : Canal + en clair, 6 heures sur trois jours et aujourd'hui, dimanche, dernier jour, une petite heure. Pour les abonnés, non-stop sur Canal+ sport et Golf+. Snif ! Pas pu suivre les simples cette après-midi, je ne suis pas abonnée. Pas une chaîne publique, nationale, pour RENDRE POPULAIRE cet événement.
Pourquoi faire croire que le golf se démocratise !
Une Ryder Cup qui méritait largement un engouement des chaînes de télévision française, au vu de son importance.

Reste l'info sur Internet et les sites spécialisés. Mais après tout cela est sans importance, j'en ai profité pour repeindre une porte en écoutant la brillante Marguerite Yourcenar raconter l'incroyable suicide de Mishima. Parenthèse vraiment hors sujet mais... qui vaut l'écoute.

Bref...




«Ce que nous venons d’accomplir est tout simplement incroyable. Mes douze joueurs ont été géniaux »
Thomas Björn
(Source Le Figaro, résumé ici)

L'EUROPE REMPORTE LA 42e EDITION DE LA RYDER  CUP
BRAVO AUX EUROPÉENS ET FELICITAZIONE FRANCESCO





Réactions

Francesco Molinari : « C'est tellement grand, encore plus que de gagner un Majeur. Tout le monde, le capitaine, ses adjoints, nos compagnes et tous les joueurs qui y ont participé. Le mieux, ça restera l'ambiance et ce lien entre nous. Quant à mon niveau de jeu, j'essaie juste de faire les choses bien, d'être pro et pour mon record de points (5, record européen ndlr), ce n'est pas ça l'important. Ce qui compte, c'est l'équipe. »

Sergio Garcia : « Je remercie Thomas Björn, qui m'a choisi et cru en moi. Ce record (de points gagnés, 25.5 pts), c'est du bonus mais, à la fin, c'est surtout l'équipe qui gagne.
Les gars sont merveilleux, le public m'a encouragé comme on ne m'a jamais encouragé ! »
Tommy Fleetwood : « J'ai toujours rêvé d'être dans une équipe de Ryder Cup. Mais le but était surtout d'être dans l’équipe gagnante. J'ai passé cette semaine à jouer avec ou contre des légendes de Ryder Cup. Ça n'aurait pas pu mal se passer. »


Quid de Tiger Wood et de sa défaite ? Ouille ! C'est moche. 

Bon, demain je vais essayer de putter comme les champions. Je sais putter moi! (Clin d’œil )

samedi 29 septembre 2018

Une magnifique équipe gagnante 2

RYDER CUP 2018 : TENSION, ÉMOTION, PASSION

Francesco Molinari, une machine ?
Une réputation contestable. Une machine ne ressent pas d'émotion et n'en transmet pas.
Et l'émotion, Molinari l'a bien fait passer avec son compère Tommy Fleetwood, hier et aujourd'hui. Quel régal.

Le partenariat européen connu sous le nom de "Moliwood" donne tout un spectacle à la Ryder Cup.
Francesco Molinari et Tommy Fleetwood ont remporté leur troisième match consécutif, y compris une deuxième victoire contre Tiger Woods et Patrick Reed. Molinari a décroché trois oiselets consécutifs pour aller de la place à la troisième place, et ils ont éliminé les Américains au 15e trou.



A eux deux ils font une belle paire d'excellents joueurs.  Il y avait ce je-ne-sais-quoi d'intense dans les regards qu'ils échangeaient, dans leur sourire, un reflet du bonheur.




Mais ces deux-ci sont épatants aussi.









 Ça caille ce samedi matin à Saint-Quentin !


Tiger Wood, photo Daily Express



Jordan Spieth et Justin Thomas



"Moliwood" saluent Tiger Wood


Je découvre ce magnifique parcours grâce à cette Ryder Cup. Le trou n° 15 est diabolique et c'est sûr que pour moi ce serait une croix illico sur ma carte, voire trois croix si ça existait, ou même un Chemin de Croix (15 croix (0_0)).



Chaque trou porte un nom sur ce parcours de L'Albatros, le 15 peut être fatal mais cinq autres sont particulièrement difficiles et décideront sans doute des scores finals. En équipe, les Européens ont été les plus forts. En simple, attendons dimanche pour voir si les Américains se qualifient.

A suivre...

vendredi 28 septembre 2018

Une magnifique équipe gagnante


Vendredi matin à Saint-Quentin-en-Yvelines
RYDER CUP 2018



Américains/Européens
The winners are

Francesco Molinari et Tommy Fleetwood



Francesco Molinari (d) et Tommy Fleetwood fêtent leur victoire à la Ryder Cup de Saint-Quentin-en-Yvelines le 28 septembre 2018 Photo Eric FEFERBERG. AFP



«Je l’aime. Je l’aime. Qu’est-ce que vous voulez que je dise?», a lancé Francesco Molinari à propos de son partenaire Tommy Fleetwood, après avoir rapporté le seul point européen vendredi matin face aux Etats-Unis, le tout premier en Ryder Cup pour l’Italien." (Libération)


Francesco Molinari and Tommy Fleetwood embrace after securing a vital point for Europe in the opening session at Le Golf National. Picture: PA





A suivre...

jeudi 27 septembre 2018

Journaux personnels

Journaux personnels

Dernier ajout : 25 octobre 2013.
Le journal intime, devenu aujourd’hui genre littéraire à part entière, est d’abord une écriture dite ordinaire, en prise directe sur l’instant. Il fixe le sillage d’un individu. Ce dossier propose des extraits des Journaux intimes d’écrivains, mais aussi d’anonymes, et s’interroge sur les raisons qui amènent les diaristes à consigner leur vie. Ce dossier est dirigé par Elisabeth Poulet.
Notons que tous les journaux ne sont pas nécessairement intimes, c’est pourquoi l’expression "personnel" nous semble plus pertinente ; en outre, l’intime reste rebelle à la définition, et contradictoire puisqu’il recouvre, à la fois, l’insignifiant et l’anecdotique des petits riens quotidiens - un dicible en apparence dérisoire - et les profondeurs secrètes de l’individu - un indicible qui tente de se dire.

Suite ici La Revue des Ressources.

mardi 25 septembre 2018

***

"On n'a d'autre choix dans ce monde qu'entre la solitude et la vulgarité."
Schopenhauer,  Le monde comme volonté et comme représentation.

vendredi 21 septembre 2018

***

"Vous croiserez dans ces pages de belles personnes qui savent danser sous la pluie, qui savent affronter les éléments parce que la vie à l’abri est impensable. Et sous la pluie, s’il y a une chose que l’on aime faire, c’est rire. On y trouve beaucoup de gens marrants, dans ces pages, des gens marrants qui savent pleurer aussi."

Christophe Miossec, in Les Inrocks, L'édito de Miossec, rédacteur en chef invité : Danser sous la pluie. 


Christophe Miossec, photo François Rousseau, 2014


jeudi 20 septembre 2018

La gaîté du mélancolique

Chaque heure, chaque jour, mes pensées ne sont qu'un combat contre le vieillissement, la solitude. Une fuite perpétuelle, une  boulimie d'activités pour oublier le temps présent, insupportable. Un surrégime qui me laisse k.o. Le moteur ne suit plus.
Sauver la face n'est que mensonge, j'y parviens... j'ai la gaîté du mélancolique.




Démocrite
Son caractère rieur devint légendaire et on l'opposa au caractère irritable d'Héraclite (ci-dessous)



« Toute rencontre avec les hommes fournissait à Démocrite matière à rire. »
"On ne saurait dater avec précision le moment de l’apparition de la légende du rire de Démocrite et du pleurer d’Héraclite. En revanche, on peut suivre leur trajectoire à travers les siècles. Celle-ci est marquée par deux temps forts : l’Antiquité qui voit la naissance de la légende du rire démocritique et du pleurer héraclitéen ainsi que le développement des notions et des problématiques qui leur sont attachées (en particulier, le thème du theatrum mundi où le rire de Démocrite devient le masque de la comédie et le pleurer d’Héraclite, celui de la tragédie ; le rire démocritique comme rire satirique ; le pleurer héraclitéen comme marque de compassion ; la mélancolie des deux personnages ; la question de la folie et de la sagesse) et la Renaissance européenne. Celle-ci les a connues par le biais de deux sources."
 Source

« Les mélancoliques courent les rues, ils se trahissent tout seuls. Ils sont tellement nombreux partout, j’en rencontre chaque fois que je sors. Ils sont incapables de dissimuler leur maladie, leurs plaintes sont bien trop familières et je n’ai pas besoin d’aller bien loin pour les décrire. Les symptômes donc, sont soit universels, soit spécifiques aux individus ou aux espèces. Certains symptômes sont dissimulés, d’autres manifestes, certains appartiennent au corps, d’autres à l’esprit. Et selon Capivacci ils varient selon que leur cause est interne ou externe. Selon Giovanni Pontano, les astres les influencent. Selon Ficin il s’agit à la fois d’influence célestes et de divers proportions des humeurs. Selon que ces dernières sont chaudes, froides, naturelles, non naturelles, qu’elles augmentent ou qu’elles diminuent. Tandis qu’Aetius parle d’une diversité de symptômes de délires mélancoliques. Selon de Lorenz, ils dépendent des tempéraments, des plaisirs, des natures, des tendances, de leur durée, du fait qu’ils soient simples ou qu’ils se combinent à ceux d’autres maladies. Étant donné que les causes sont aussi diverses, la variété des symptômes est donc presque infinie. Et de même que le vin produit des effets différents, de même que l’herbe Tortocolla, dont parle Lorenzini, qui fait parfois rire, parfois pleurer, parfois dormir, danser, chanter, hurler, ou boire etc., de même cette humeur mélancolique qui produit différents symptômes dans différentes parties du corps. Cependant, afin de simplifier, ces symptômes généraux peuvent être réduits à ceux du corps et à ceux de l’esprit. »
 Robert Burton, in L'anatomie de la mélancolie.
Yves Hersant : L’un des problèmes de la mélancolie, que mettait en évidence, je crois, l’exposition de Jean Clair au Grand Palais, est de savoir où elle s’arrête. Est-ce que de proche en proche tout ne va pas être gagné par la mélancolie. L’idée de Burton est qu’il n’y a pratiquement pas de barrière à la mélancolie et que, c’est ce que disait le début du texte, et que vous venez de rappeler, les mélancoliques courent les rues, tout le monde risque d’être mélancolique. A ceci près que les sots, définitivement sots ne sont pas et ne seront jamais mélancoliques. Celui qui ne doute pas de soi, celui qui n’est pas travaillé par cette altérité, celui qui se raccroche à des attitudes dogmatiques, celui-là vivra dans l’ignorance de sa mélancolie, si elle existe et celui-là n’atteindra jamais le niveau culturel. On voit bien que le risque est réel d'étendre ad infinitum, presque infini, dit quelque part Burton, tout est dans le presque, la symptomatologie mélancolique. Qu’est-ce qui n’est pas mélancolique ? Le jovial, et encore.
Source

mardi 11 septembre 2018

Ô douceur d'un soir de septembre





  
11 septembre 2018
Soleils couchants

Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.

La mélancolie
Berce de doux chants
Mon cœur qui s'oublie
Aux soleils couchants.

Et d'étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants, sur les grèves,
Fantômes vermeils,

Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
A de grands soleils
Couchants sur les grèves.


Paul Verlaine