mercredi 28 décembre 2016

***

0° degré au réveil.
Gelée blanche sur les toits.
Golf prévu fin de matinée.

1° dans ma voiture totalement recouverte de gelée.
Chauffage, dégivrage, ventilation à fond ne suffisent pas. Faut sortir la raclette.

Accès au grand parcours autorisé. Greens d'hiver. Il est 11 h 30, le terrain va vite dégeler. Ciel bleu grand soleil pas de vent. Même pas froid! Personne devant, personne derrière.




La rose (l'énigme), toujours là au pied du sapin. Son papier cristal la protège du froid, du gel et sur ce plateau le soleil domine. Le ciel est bien plus lumineux, le soleil plus généreux que l'autre jour.







Tandis que je rejoignais ma voiture moins de deux heures plus tard, les joueurs arrivaient sur le parking, bien plus nombreux. Ils n'auront plus les greens d'hiver - certes, moins agréables pour le jeu - mais ils n'auront pas ce silence ouaté qui m'enveloppait avant le dégel et cette impression que le golf le monde m'appartenait. Si, si!

(Et je rentrais, rassérénée et presque, optimiste. Quelle gageure!).


mardi 27 décembre 2016

Vous chantiez aujourd'hui, et pourtant c'est l'hiver

Lundi 26 décembre.

Repos des gambettes.
Cinéma :  Manchester by the sea de Kenneth Lonergan. L'acteur (Casey Affleck), magistral! 

En sortant de la salle obscure, les lumières de la ville




Quimper by the river (*_*)

Mardi 27 décembre.

Balade.

L'arbre refuge




Ciel bleu
Vent glacial
Joie
Les oiseaux chantent, piaillent, 
ou se chamaillent.

Oh! les charmants oiseaux joyeux

Oh ! les charmants oiseaux joyeux !
Comme ils maraudent ! comme ils pillent !
Où va ce tas de petits gueux
Que tous les souffles éparpillent ?

Ils s'en vont au clair firmament ;
Leur voix raille, leur bec lutine ;
Ils font rire éternellement
La grande nature enfantine.


[...]

Victor Hugo (Extrait)

dimanche 25 décembre 2016

C'est un coup à prendre

Samedi 24 décembre.

Chic! Noël tombe un dimanche. Ouf! Ce sera donc un week-end normal. Pourtant, dès potron-minet, reçu un merveilleux Conte de Noël, de Suisse. La journée commence bien et la migraine s'estompe. Ne pas se laisser abattre... par les articulations grippées. Se doper légèrement. Fait petit parcours en début d'après-midi, joué deux balles et, testé mon cadeau de Noël offert par moi-même, la veille à la boutique de l'autre golf. Un nouveau sac portable hyper léger à porter comme un sac à dos. L'enfiler - si j'ose dire - fut un exploit. C'est "un coup à prendre" me dit la gentille-belle hôtesse. Oui, un coup à se tordre le dos et les reins pour "prendre le bon coup", pour une Bécassine comme moi. Je n'y arrivais pas! J'enfilais l'anse du bas avec le bras gauche et me tordais (de rire aussi) le dos pour attraper l'autre avec le bras droit. Ça ne marchait pas. Je recommençais, sans succès, emmêlant les anses. Je demande alors à la gentille-belle hôtesse de mettre le sac sur son dos pour me montrer comment je dois m'y prendre (il n'y avait personne dans la boutique, à part un petit malotru jeune golfeur, d'une dizaine d'années, se prenant pour Tiger Woods et me poussant (carrément) pour s'entraîner sur le tapis de putting, aaarrrgggrrr! L'enfant-roi dans toute sa splendeur son horreur). Elle s'y prend comme moi, commence par la bretelle du bas, y passe son bras gauche puis se tortille pour attraper l'autre avec son bras droit, la prend dans le mauvais sens sans parvenir à la mettre sur son épaule. Voyez, lui dis-je, c'est la galère! Elle repose le sac puis enfile son bras droit cette fois dans la bretelle du haut et hop, l'autre se présente illico pour le bras gauche. Il faut commencer par le bras droit me dit-elle. Allons-y, ok ça marche. Je m'inquiétais un peu et pensais : ce doit être crevant sur le parcours de poser le sac à chaque coup et surtout de le remettre sur le dos, mais bon, je l'achète, j'allais "prendre le coup". Je n'ai pas eu le choix de la couleur, il n'en restait que deux et l'autre d'une marque différente me faisait déjà mal au dos, sans rien dedans. Hum! Il est beurk : noir et parme.
Je l'ai donc testé. Ben, ça ne vaut pas un caddie qui vous porte votre sac c'est sûr (celui-là porte le sac très bas sur les fesses, peut-être vais-je devoir lâcher du lest, je crois avoir trop serré les "bretelles"). J'ai "pris le coup", le poids est bien réparti pour le dos quand on le porte mais tout de même, c'est assez ch..nt à poser, à remettre, à chaque coup, je perds du temps et je ne n'ai plus la souplesse d'une minette.
Bref, après cette mise en bouche de 24 décembre, j'allais prendre un Cappuccino, où ça? Tsss!... à Sainte-Marine. C'est d'ailleurs un Café viennois qu'ils servent (avec de la chantilly). Le seul bistrot ouvert sur le port, mon préféré. Un peu frisquet sous un ciel gris pour rester en terrasse. Intérieur plein, c'est tout petit, il reste un table pour moi. Clientèle de 7 à 77 ans! Mais si mais si : en face de moi, trois mamies faisaient une sortie entre copines (Mmm!) et prenaient des cafés allongés, à ma droite, un couple sympathique (deux messieurs, la cinquantaine)) buvait un verre de rosé, à ma gauche, une tablée dynamique (pour ne pas dire dynamite) de deux couples (messieurs-dames, la trentaine) avec deux fillettes qui s'amusaient aux jeux vidéos avec - chacune - une espèce de smartphone qui avait l'air d'un jouet, en plastique rose. Et moi, seule (sans âge ah ah!) évidemment, perdue dans mes pensées en imaginant celles des autres. Un jeune homme sur la terrasse fait un selfie de sa tablée d'amis, avec une perche (je le prends en photo discrètement, je l'ai barbouillé et lui ai mis des lunettes). 




En repartant je fais un arrêt dans la chapelle... pour voir la crèche, un peu tristounette. Je mets trente centimes dans la tirelire pour voir deux fois l'ange me remercier de la tête.  (Souvenirs d'enfance).



Et je reprenais la route... Que vois-je en arrivant chez moi, sur mon paillasson : un ravissant bouquet de fleurs (*_*). Qui  donc m'envoie des fleurs? Mais c'est bien sûûûûr, mon cher ami, trop éloigné lui aussi pour être là. J'étais gâtée et pas aussi seule que je le laisse penser.
Abrégeons! Dîner du 24 décembre, même heure que d'habitude. Écouté en podcast Le Temps des écrivains.
Puis j'ai regardé un documentaire en DVD sur Edgar Morin : Chronique d'un regard. je ne savais pas qu'il était si passionné par le cinéma. Passé une belle soirée. Au lit, terminé le livre en cours Berl et d'Ormesson : Tant que vous penserez à moi.

Dimanche 25 décembre. Noël.

Angoisse des matins gris. Genou bloqué, douleurs diffuses. Antalgiques pour vite se dérouiller. Ne pas rester assise. Penser à rien. Ne pas pleurer. Oublier tout ce qui déclenche du chagrin. Ne pas traîner. Pourtant je traîne, je regarde le ciel plus gris qu'hier, puis quelques gouttes de pluie. Je regarde plus tard, ce n'est que du crachin. C'est le jour de Noël. Ne pas rester à la maison. Ne pas aller se promener au bord de la mer, c'est un sale jour, pour moi. Je traîne pour ne pas être prête trop tôt. Mais les heures passent vite. C'était décidé, par n'importe quel temps, j'irai au golf et pas sur le petit parcours, sur le grand. Un antalgique au réveil, un autre avant de partir; je peux marcher même si la douleur est là et pas diffuse, précise, mais précisément elle se diffuse maintenant dans toute la jambe. Serrer les dents. Je pars à 13 heures, le crachin se sent à peine. Il y a trois voitures sur le parking avec la mienne. Des frappés du golf, comme moi, ou des qui s'ennuient chez eux; que des hommes. Puis deux parties me suivaient. Je ne pouvais pas traîner. Je m'arrêtais un instant en apercevant le mignon petit sapin. Il y avait quelque chose au pied. Je m'approchais, je n'avais pas pris mon appareil de photo. Il y avait une rose blanche posée debout, enveloppée d'un papier transparent. Même pas fanée. Incroyable. Qui l'avait déposée là. Cela avait un sens, c'est certain. Comme on dépose une fleur sur une tombe? Pour remercier les jardiniers d'avoir garni de sapin? J'aurais voulu savoir son histoire à cette rose déposée là, troublante, comme ce joli petit sapin. Ainsi, quelqu'un, quelqu'une, avait été sensible, comme moi, à ce sapin? Ça me réconfortait, je ne sais pourquoi. Enfin, je n'en sais rien, c'est peut-être seulement moi qui m'inventais des histoires...
J'avançais, le crachin devenait plus dense, je n'avais qu'un vieux pull, il était bien mouillé, mes cheveux aussi. Le crachin n'était pas désagréable. Je décidais tout de même de ne pas faire le 7 et le 8, je coupais au 9 et terminais, pas fatiguée du tout; sans doute les antalgiques...
Mon téléphone avait sonné au 6... Le hasard... lui... Je n'y croyais plus et je n'avais plus l'énergie pour y croire. Il laissait faire le hasard. J'avais tant aimé jouer avec lui, je m'étais adaptée à ses horaires, contraignants pour moi, me passant de déjeuner; je n'étais plus assez solide pour m'en passer, même s'ils ne sont faits que d'un potage et d'un yaourt!
Je n'avais pas regardé le ciel aujourd'hui entre les coups... pour te parler mon Aimé. J'étais là sans être là, un peu comme toi en fait. Deux fois je t'ai tout de même dit : allez, tu me rentres ce putt nom d'une pipe, et tu ne l'as;-) pas rentré. Je ne voulais pas trop penser à toi.
J'allais à ma voiture sans me presser. J'étais satisfaite : j'avais pu faire 7 trous sous le crachin, mes cheveux frisaient, bien mouillés, mes chaussures étaient trempées. Vraiment, je n'étais pas fatiguée. Ce sac était peut-être pas mal...

Ce soir, je suis restée derrière cet écran, à écrire ici, après avoir écouté Le Masque et la Plume. Ah oui, j'allais oublier, hier j'ai reçu un bref message, d'un lecteur, inconnu, qui m'écrivait ceci :
"votre billet [...] de ce jour est superbe. Superbe comme tous vos billets que je lis depuis des mois. Bravo, merci et soyez heureuse.".

Merci à ce lecteur, encourageant."Soyez heureuse". Merci, merci de cette délicatesse.
Un jour j'arrêterai d'écrire ici. On se donne des échéances et on ne les tient pas toujours.






 

 

vendredi 23 décembre 2016

***

Derrière la fenêtre, à l'aube, ce matin,
j'avais un cadeau...


J'allais le voir de plus près, de l'autre côté...


... Les araignées étaient venues me souhaiter un Joyeux Noël,
avec des perles de pluie...


Ô les délicates guirlandes!
Chères araignées, ne me quittez pas...



 

Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie 
Le rouge et le noir 
Ne s'épousent-ils pas 
Ne me quitte pas

mercredi 21 décembre 2016

"so sweet..."

This Is Just To Say
 
I have eaten
the plums
that were in
the icebox

and which
you were probably
saving
for breakfast

Forgive me
they were delicious
so sweet
and so cold

"Traduire de la poésie c'est comme prendre une douche avec un imperméable." (Cf. Paterson).

  Vu le dernier film de Jim Jarmusch, Paterson : une merveille. Mon premier film de ce cinéaste, une belle découverte. Pour en savoir plus, c'est ici
  A voir en VO, évidemment.





 
Et d'excellents acteurs :  


Adam Driver (Paterson) et Golfishteh Farahani (Laura)






Jim Jarmusch

(Crédit photo)




Et pour ceux qui ne l'ont pas vu, c'est ce soir sur Arte : Sils Maria.

vendredi 16 décembre 2016

Le plaisir est plus fort que la douleur


Ça m'est apparu comme une évidence aujourd'hui.
La douleur était plus vive que les autres jours. Je l'ai cru. En fait non. C'est mon plaisir de jouer qui était absent.

Je pensais à ces deux belles heures passées lundi, en bonne compagnie. Au démarrage la douleur était bien là, j'avais oublié de prendre un antalgique et de mettre ma genouillère (ben oui, je passe de la coudière à la genouillère, une vraie loque). Nous étions trois, deux messieurs s'étaient inscrits avec moi, il n'y avait pas d'autres places pour avoir un départ.
Ce fut une partie formidable. Pas de bavardage. Jeu mélangeant le sérieux à la décontraction, l'un balayant pas mal le terrain de droite à gauche mais tellement sympathique, souriant, ne perdant pas de temps (j'apprenais plus tard qu'il avait mon âge, je ne lui en donnais pas tant; j'apprenais aussi qu'un golfeur de notre âge avait eu une crise cardiaque la veille au départ du 1 et qu'il était mort, sur place. La mort dont je rêve) et l'autre, joueur, beaucoup plus jeune, (disons une vingtaine d'années de moins), joueur à la carrure d'athlète. Je trouvais son swing un peu rapide avant le départ en le regardant faire ses mouvements d'essai.
Nous démarrons. Dans la descente du premier trou j'avais aussi mal au genou qu'en descendant les escaliers. Je me disais que mes articulations allaient s'échauffer, je me forçais à marcher droit, sans boiter; ne pas leur montrer qu'ils jouaient avec une éclopée. Je portais mon sac, avec seulement trois clubs et un putter J'avais aussi un peu mal à l'épaule. Ah ah!
Double bogey pour moi et pour le "tellement sympathique" qui avait mis une première balle dans l'eau et, bogey pour "l'athlète" qui avait un peu raté son second coup après un super-drive et un swing plus fluide qu'aux essais.
Départ du 2. Drive d'enfer pour l'athlète et hors limite pour tellement sympathique. Pour moi, un bon coup, honnête. L'athlète assurait, ne commentait pas ses superbes coups ni les nôtres mais on sentait de l'empathie dans son attitude à notre égard. Une délicieuse ambiance. Soudain, j'oubliais ma douleur, était-elle toujours là? Je montais la côte sans difficulté. L'athlète fit son premier PAR. Ensuite, pour lui ce fut BIRDIE PAR PAR  BOGEY  PAR PAR BIRDIE au 9. Tellement sympathique avait bien amélioré son jeu à partir du 5, le mien avait été satisfaisant (pour moi), j'étais motivée par leur fair-play.
La partie s'est arrêtée là, au 9 pour tous les trois.
C'était bizarre : je n'avais plus du tout mal au genou. J'en étais sûre : le plaisir était plus fort que la douleur. Mais elle s'est réveillée le soir-même.

Mercredi : fait 9 trous seule. Pris un antalgique avant (douleur revenue, handicapante), mis genouillère. C'était jouable, pas trop souffert. Moins bien joué que lundi mais je me sentais bien.

Jeudi : antalgique, pas mis genouillère. Joué deux balles sur le petit parcours, plat, pas fatiguant, agréable. Douleur tout de même mais jouable. Légèrement vertigineuse. Je joue trop souvent...
Tant que le plaisir est plus fort sur le parcours que la douleur, je golfe!

Aujourd'hui vendredi : douleur, intense. Je préviens ma partenaire dès ce matin qu'il est probable que je ne puisse pas faire les 9 trous cet après-midi.  Antalgique ce matin mais pas repris avant le départ; genouillère. Sensation vertigineuse. Départ, bavardage... Nous entendons quelqu'un nous appeler, sur le 9. C'était lui... Je regrettais de... je sentais que... Nous passions ensuite elle et moi d'un trou à l'autre... Une partie "amicale", sans enjeu (ouf!)... Abandon au green du 7, douleur vive. J'avais fait un trou de plus que prévu mais je ne pouvais vraiment pas finir avec elle.  Aucun plaisir à jouer.
Le temps était pourtant magnifique,  le ciel bleu, les petits sapins "enguirlandés" paradaient avec leurs boules brillantes... j'aurais pu faire sous cette lumière de plus jolies photos que les précédentes...

lundi 12 décembre 2016

Foin de la sagesse, soyons fous !

Ce matin dans les NCC : Érasme, Éloge de la Folie 

Première émission de la semaine sur le thème :

Sommes-nous tous fous?



Jacob Cornelisz Van Oostsanen (?)
 Fou qui regarde à travers ses doigts, vers 1500. 

Davis Museum and Cultural Center, Wellesley (Massachusetts). 
L’Éloge de la Folie d’Érasme illustré par les peintres de la Renaissance du Nord, Editions Diane de Selliers.

"Tout le monde dit du mal de la Folie. Cependant, moi seule parviens à amuser tant les dieux que les hommes. Il me suffit d’apparaître pour que votre visage s’éclaire. Je me montre et aussitôt je chasse l’ennui de votre âme."

Le vieillard et l’enfant

« Qui supporterait le voisinage d’un vieillard riche d’expériences et doté d’un parfait jugement ? Personne. Mes vieillards à moi ne sont pas dégoûtés par l’existence et n’empoisonnent pas les autres. Ils ont en outre un avantage sur la petite enfance : le plaisir de bavarder. De plus, les vieillards et les enfants s’adorent car tout les rapprochent et jusqu’à leur physique : cheveux clairsemés, bouches édentées, balbutiements, manque de mémoire, insouciance. Cette ressemblance s’accroît au rythme de la vieillesse jusqu’à l’heure du trépas, où le vieillard – comme le petit enfant – ne sait plus regretter la vie ni sentir la mort.
A côté de mes métamorphoses, que valent celles des autres dieux. Ils transforment leur protégé en arbre, en cigale, en serpent ; moi, je ramène l’individu au meilleur moment de sa vie. Si les hommes essayaient de me suivre plutôt que de chercher la sagesse, ils seraient toujours jeunes au lieu de décrépir.
Les philosophes et les gens occupés aux affaires sont vieillis avant l’âge et continuellement moroses, parce que la tension et les soucis les ont aigris.
Mais fous au contraire, gras et bien-portants s’épargneraient tous les inconvénients de l’âge s’ils ne fréquentaient jamais les sages. »
Érasme, Éloge de la Folie.

 "Qui veut retrouver sa jeunesse n'a qu'à reprendre ses folies."
Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray.

(Que j'aime la folie... et les fous!).

vendredi 9 décembre 2016

Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop sérieux

C'est sûr, ça manquait un peu de lumière cet après-midi!

Photos du jour


Ma partenaire me regardait prendre cette photo et me dit :
Il est ridicule ce sapin.
En fait, c'est moi qu'elle trouvait ridicule, je le sentais. Mais, le sapin aussi elle le trouvait ridicule.
Ça me plaisait encore plus de le prendre et je le trouvais doublement intéressant, insolite voire absurde dans cette herbe sèche près des bâtiments en ruines.
J'imaginais les jardiniers du golf qui l'avaient planté là puis décoré de boules et de guirlandes. Ils ont dû bien s'amuser. A vrai dire, je ne me souvenais plus si le sapin était déjà planté là ou s'ils l'avaient planté pour Noël? A vérifier après les (horribles) fêtes. Je penche pour l'idée qu'il était déjà là, bien enraciné : insolite, charmant, délicieux, troublant, n'ayant rien à faire là mais imposant sa présence. Non mais!

Je répliquais :
Je ne trouve pas qu'il soit ridicule. Il est insolite.  J'aime ce qui est insolite, ce qui surprend. Et je marmonnais intérieurement : j'aime ce qui n'est pas classique, j'aime ce qui interloque, dérange, déconcerte et même (et encore plus) ce qui est absurde

Quelques trous plus loin, celui ci-dessous. Je le prenais en photo à toute vitesse. Je ne lui demandais pas si elle le (ou me) trouvait ridicule, elle ne disait rien et s'avançait rapidement vers le tee de départ du 9. Nous venions de jouer square (à égalité) sur le trou précédent, elle n'aimait pas ça; elle avait pourtant déjà gagné le match-play au trou n°7... mais elle n'avait pas gagné tous les trous car aujourd'hui, j'avais enfin osé lui dire (avant de putter sur le 2) que si elle voulait faire un match-play elle devait me rendre  des points. J'en avais marre de faire des match-plays à chaque fois qu'on jouait ensemble, qu'elle me l'annonce au deuxième trou quand elle était déjà one up (premier trou de gagné, quoique aujourd'hui c'était moi qui étais one up) et qu'elle ne me rende pas de points (j'étais allée vérifier sur Internet, combien elle devait me rendre sur 9 trous) Elle répliqua : Oh! tu as vu comment je joue en ce moment? Je répondais : et alors, en match-play on doit rendre des points; sur 18 trous tu devrais m'en rendre 7, la moitié sur 9 trous. Ok, je t'en rends 3 sur les derniers trous (les plus difficiles, ce qui était normal; un petit coup de pouce et elle m'aurait rendu 4 mais bon, 3 me convenait). Même en me rendant des points elle a gagné; c'est sûr elle est plus forte que moi.
Au club-house je l'invitais à prendre un café. Je lui disais qu'il y avait une belle chronique  dans le dernier numéro (gratuit au golf) du magazine Journal du golf et qu'elle devrait le lire. C'était amusant. Mmm!




Extrait, Chronique de Pierre-Michel Bonnot, Journal du golf :

"Narcisse s'était insensiblement laissé gagner par le syndrome de l'ego-golfeur, un mal insidieux qui vous transforme en huître* des fairways. Passionné jusqu'à la déraison de ces technologies de pointe destinées par un habile principe de vases communicants, à vous bourrer le crâne en vous vidant les poches, il s'était peu à peu coupé du monde des vivants [...]
Analyseur de swing relié à son portable, capteurs dans le gant, le grip des clubs, jusque dans les semelles de ses chaussures. [...]
Le pire c'est que ce nombriliste monde du silence lui convenait parfaitement. [...] il avait rapidement grimpé les échelons de la hiérarchie régionale jusqu'à devenir le meilleur joueur de sa génération.
Le plus seul aussi.
[...]
Et puis, au matin de Noël, il s'était trouvé contraint de jouer la demi-finale de l'interminable Coupe de match-play de l'Old Fart GC en compagnie de l'irascible Colonel Molle.
Le rigide militaire, auquel ce blanc-bec n'allait certainement pas apprendre ni les bonnes manières ni les bases stratégiques du match-play, avait choisi de traiter l'indifférent par le plus souverain des mépris**. [...] Bref, le Colonel avait joué sur toute la gamme de ce que les Anglais nomment "gamemanship" et qu'on pourrait traduire par "fourberie".
Rien n'y avait fait. Narcisse Legabelou était beaucoup trop fort. Et surtout beaucoup, beaucoup, beaucoup trop sérieux. Le Colonnel, poussé dans ses derniers retranchements dès son drive initial, avait attendu que ça passe, que le gamin tente enfin un coup impossible, qu'il se prenne pour un autre, qu'il attaque le green du 8 en deux par-dessus la mare à moitié gelée. Rien. Sérieux comme un pape et sourd comme un pot, Narcisse traçait sa route.

"On s'emmerde non?"
Ça lui était sorti du fond de l'âme. Cinq trous qu'il venait de perdre de rang, pas un cil du gamin ne bougeait, le Colonel recru d'épreuves, fatigué des entreprises et sentant venir la froideur de tombeau d'une fin de journée, était depuis un moment déjà fatigué des entreprises et résolu à se retirer en bon ordre sur la base soigneusement préparée à l'avance d'un double grog fumant.

Sans un mot, sans un adieu, sans même lui serrer la main, il avait planté là l'adolescent lointain.
[...]"

* (ou en bavard pour vous déstabiliser. Rajout personnel)
** Je n'en étais tout de même pas à ce stade avec ma partenaire. Je serais de mauvaise foi de la comparer à ce Legabelou, mais, mais, mais... je préfère ne pas imaginer l'ambiance d'une vraie compétition en match-play. Il faut savoir - sans en avoir l'air - déstabiliser la partenaire et avoir - comme a dit l'autre jour son "coach" qui nous accompagnait - "la gagne". Cette expression m'a fait frémir. Je l'avais oubliée depuis longtemps. Je n'avais plus envie que de me réjouir, seule ou pas, quand je faisais un joli coup, envie de calme, de douceur, de petits sapins enguirlandés, là où on ne les attend pas, un peu comme les rencontres de hasard...

mercredi 7 décembre 2016

"Les plus belles histoires commencent toujours par des naufrages" *



(12 janvier 1876 - 22 novembre 1916)

"J'aimerais mieux être un météore superbe, et que chacun de mes atomes brillent d'un magnifique éclat, plutôt qu'une planète endormie.
La fonction propre de l'homme est de vivre, non d'exister.
Je ne perdrais pas mes jours à essayer de prolonger ma vie, je veux brûler tout mon temps."
(Jack London).

Vu samedi soir sur Arte un très beau film-documentaire : Jack London, une aventure américaine.

"Réalisé  à l’occasion du centenaire de sa disparition, ce passionnant documentaire retrace le destin hors normes de Jack London, à travers des archives exceptionnelles, souvent inédites, dont les remarquables photographies que l’écrivain voyageur a prises lui-même. Il mêle les témoignages de spécialistes à des scènes de reconstitution tournées dans le grand Nord canadien, en Polynésie et dans son ranch de la vallée de Sonoma, sur les traces de cet insatiable explorateur de la nature, qu’elle soit sauvage ou humaine."

Jack London a été élevé dans un milieu très pauvre, la classe ouvrière, prolétaire. Il est né dans ce milieu et ne l'a jamais oublié. D'où - peut-être -  ses liens avec le socialisme.
A la fin du 19e siècle, de nouveaux émigrants venus d'Europe affluent vers l'Amérique. La production industrielle explose mais cette formidable expansion plonge aussi dans la pauvreté des Américains menant une existence de misère.

J'ai capturé sur l'écran cette photo, uniquement parce que l'homme moustachu, à droite, avec sa casquette de pêcheur, est le sosie de feu mon grand-père (il était aussi maigre; il avait de magnifiques cheveux blancs et la même moustache ainsi que sa casquette de pêcheur vissée sur La tête toute la journée)!



"Le vagabondage m'avait empoigné et je ne pouvais plus m'en passer. Demain est autre jour... et je débordais de jeunesse."

Jack London, après son divorce en 1905 (marié avec Elizabeth Maddern, "Bessie", en 1900), se remarie avec Charmian Kittredge. (Prononcer Charmiane).

Avec Charmian, Jack a trouvé plus qu'une épouse, celle-ci devient sa première lectrice. Elle tapait ses manuscrits.

Cultivée, sportive, cavalière émérite, elle devient aussi son compagnon d'aventures, celle avec qui tout partager même les paris les plus audacieux.



Jack avait besoin d'une sorte de partenaire et c'est comme ça qu'ils se voyaient. Entre eux, ils s'appelaient : partenaires. Elle était prête à l'accompagner dans toutes ses aventures.

Durant l'été  1916, la découverte de Psychologie de l'inconscient publié par Carl Gustav Jung impressionne Jack fortement. Elle lui permet de porter un regard nouveau sur son parcours, de mieux comprendre les forces qui guidèrent sa vie et motivèrent son travail d'écrivain :

"Je me trouve au bord d'un monde si nouveau, si terrible et tellement merveilleux avoue-t-il à Charmian, que j'ai presque peur de le regarder."

Mais la maladie ne lui laisse maintenant plus de répit. Lorsqu'il repart pour la Californie, à la fin du mois de juillet, il a terriblement grossi. Les reins ne fonctionnent presque plus et occasionnent des douleurs intenses. Le 22 novembre 1916, quelques jours seulement après qu'une équipe de la firme Pathé est venue le filmer sur son ranch, il décède des suites d'une crise d'urémie *. Il venait d'avoir 40 ans.




* sur sa mort, les avis divergent, la thèse du suicide est évoquée (Source Wikipédia ci-dessous) :

"Il meurt le des suites d'un empoisonnement du sang causé par une urémie, maladie dont il souffrait depuis son voyage dans le Pacifique. Au moment de sa mort, il était également atteint de dysenterie, et était rongé par son alcoolisme. Certains ont répandu la rumeur que Jack s'était suicidé, mais un de ses docteurs, Alan Thompson, présent lors de sa mort, confirmera la thèse de l'empoisonnement.
Le sujet du suicide avait déjà été évoqué dans un de ses romans intitulé Martin Eden, où son héros se donne la mort. Dans la biographie réalisée par l'écrivain, poète et chanteur Yves Simon, consacrée à cet auteur et intitulée : Jack London, le vagabond magnifique, la thèse du suicide par une overdose de morphine est retenue :
« Quant à sa mort, il penche plus pour un suicide que pour un accident. L'homme a trop écrit, trop vécu — au sommet de sa gloire, il s'impose de nouveaux défis : tour du monde avec son propre bateau, le Snark, reportages tout-terrains. Son cœur, sa tête sont trop pleins, son corps malade. La machine humaine a tourné au-delà de ses forces et de ses moyens. Le génie fatigué de la vie disparaît avant d'avoir eu l'idée de vieillir : « Je ne perdrais pas mes jours à essayer de prolonger ma vie, je veux brûler tout mon temps. »"
Jack avait été un formidable témoin de son temps, accompagnant tous les bouleversements d'une Amérique en pleine mutation.
Six mois après sa mort, le 6 avril 1917, les États-Unis rejoignent les alliés et déclarent officiellement la guerre à l'Allemagne. Un an plus tard le conflit est terminé, ils sont devenus la première puissance mondiale.
Jack de son côté est l'auteur le plus lu du monde!



(Toutes ces photos sont mes captures d'écran)

Pour revoir sur Arte ce film très documenté (1 h 30) et plus passionnant, plus VIVANT que ces deux ou trois notes volées  :
  • Diffusion :
  • mercredi 28 décembre à 16h55
  • jeudi 12 janvier 2017 à 09h25
  • Disponible en direct : oui
  • En ligne du 26 novembre au 10 décembre 2016
  • Disponible en Europe

lundi 5 décembre 2016

Moi je... Un journal à soi


Cet opuscule de 1998, édité par la bibliothèque de Quimper, je l'ai déniché lors d'une braderie de livres en 2012, retrouvé hier en dépoussiérant ma bibliothèque.


On y trouve une bibliographie d'auteurs (écrivains, philosophes, penseurs, essayistes...)  qui se sont  adonnés à cette pratique du journal, de l'Antiquité (Saint Augustin) jusqu'au 20e siècle.

" Le journal est écrit pour soi, sans souci de construction, sans recherche de l'effet produit, sans reprise ni travail : a priori, c'est exactement le contraire de l'art. Du moins est-il ainsi à l'état naturel, chaque fois qu'on a recours à lui pour suppléer à une communication défaillante, faire face à une épreuve...

Mais à qui désire de surcroît publier un jour, et s'exprimer en public, le journal offre un espace plein de ressources, grâce à l'équilibre de ses contraintes (dater, écrire par fragments, ne pas corriger, dire vrai) et de ses libertés (aucune forme, aucun contenu ne sont prescrits). Il propose au minimum, par la discipline qu'il comporte, une sorte d'atelier d'écriture personnel.

Cette négociation entre journal et œuvre s'est développée dans deux directions. D'une part, le journal comme réservoir et brouillon, comme noyau ou coulisse de l’œuvre, selon les occasions - c'est le cas chez Franz Kafka, Michel Leiris, et bien d'autres... D'autre part, le journal lui-même comme une œuvre à part entière, satisfaisant un nouveau type de lecteur, qui souvent est un fanatique du genre, qui a ses auteurs fétiches, souvent même un auteur fétiche, dont il pratique et vénère le journal. Le modèle du journal-œuvre est sans doute celui d'Amiel, qui est mort en croyant que son journal ne pourrait être publié qu'en extraits, mais qui lui a donné tous les soins qu'on donne à une œuvre majeure. Impubliable en 1881, ce journal a fini par être intégralement édité un siècle plus tard - et il faudra sans doute un siècle encore pour qu'il soit lu comme il le mérite.(1)"


1. Philippe Lejeune, Un journal à soi (ou la passion des journaux intimes) : exposition, Lyon, bibliothèque municipale 30 septembre-27 décembre 1997. - Lyon : Association pour l'autobiographie et le patrimoine autobiographique : Amis de la bibliothèque de Lyon, 1997.





Journaux intimes,
confessions

"Désignant tout d'abord le registre sur lequel on inscrit les dépenses et les recettes journalières, puis le cahier où consigner des notes au jour le jour, le journal, comme moyen d'expression et d'autoanalyse, naît à la fin du 18e siècle. Son apparition coïncide avec l'effondrement d'un ordre social communautaire bien établi, favorisant l'émergence du moi et la recherche, par le biais de l'écriture, d'une solution à des problèmes existentiels.

Un grand nombre d'écrivains, en quête de singularité, authenticité spirituelle mais aussi d'aventures et d'expériences vécues, vont exploiter le genre en France (Chateaubriand, Stendhal, Gide, Léautaud...) comme à l'étranger (Kafka, Tolstoï, Musil, Pessoa...) et le considérer comme une œuvre littéraire à part entière.

Soumis à aucune limite en dehors de celle du temps et de l'espace, ni à aucune exigence esthétique (il n'est pas, a priori, destiné à être divulgué et publié), le journal intime peut varier à l'infini et offrir une grande diversité de formes : chronique (Goncourt), bloc-notes (Mauriac), récit (Ernaux), autofiction (Guibert) tout en conservant son rôle premier de "secrétaire particulier" et d'aide à la connaissance de soi."





Un aperçu du Journal de Marie Bashkirtseff 
et du Journal de Benjamin Constant
(Clic droit pour afficher et agrandir, mais c'est illisible)



Stendhal, Œuvres intimes - Dessin sur un cahier d'écolier. 
Tolstoï, Journaux et carnets



Georges Perros, Papiers collés - Catherine Pozzi, Journal de jeunesse
C.F Ramuz, un extrait de son journal


Mémoires , carnets

"Le journal intime - loin d'être limité à un travail d'introspection et d'analyse au service de la connaissance de soi - s'écrit également, à la faveur d'événements historiques ou de changements sociaux que l'auteur a vécus ou dont il a été le simple témoin, sur fond de tout ce qui l'entoure.

A côté des souvenirs d'hommes illustres ou influents rédigés sous forme de mémoires, des acteurs plus modestes de l'histoire - voire des anonymes - tiennent ainsi à laisser une trace durable des événements qu'ils ont traversés et à consigner dans un journal le fruit de leur expérience. Chroniques vivantes de la société, ces écrits constituent souvent des matériaux pour l'histoire et en renouvellent l'approche et la perception par la place qu'ils accordent aux témoignages vécus tels que récits sur la condition ouvrière (Ménétra), souvenirs de la vie à la campagne (Holden) ou journaux de guerre (Barthas, Folcher)."


Gustave Folcher, Les carnets de guerre (1939-1945. Anne Frank, Journal.
Edith Holden, Journal champêtre : notes de la vie rustique 
sous le règne d'Edouard VII



Louis Barthas, Les carnets de guerre



Journaux de bord,
carnets de voyage... 

"Journaux de bord et relations de voyage remontent aux premières expéditions que géographes, marchands et marins entreprirent pour découvrir le monde. Rapports journaliers et circonstanciés sur le déroulement des opérations, ils renvoient à l'histoire des explorations et des moyens de communication.

Le genre évolue cependant dans son contenu en même temps que la terre se dévoile dans ses extrêmes limites et que l'esprit du voyage se transforme. De simple relation, il devient, en fonction de la qualité du narrateur, soutien à une étude scientifique, enquête ethnographique ou encore, élevé au rang de divertissement littéraire, art de raconter les voyages sous forme de journaux et de carnets de route.

La destination du voyageur est souvent déterminée par les besoins de son époque ou les caprices de la mode - Amériques, Italie, Proche-Orient, Chine, Afrique... - à moins qu'elle ne soit dictée simplement par la fascination d'un paysage particulier - désert, steppe ou montagne - où enfoncer ses pas et aller à la quête de soi."


 Albrecht Durer, Journal de voyage aux Pays-Bas (1520-1521)
Michel de Montaigne, Journal de voyage



Michel Leiris, Journal de Chine - Théodore Monod, Carnets

Cet opuscule se termine par une petite biographie
d'Articles et d’Études critiques 



"il n'a pas assez envie de m'aimer..."
Agnès Bonzon-Verduraz, Mon cher journal 

(Qui n'a jamais noté sur un morceau de papier, de nappe-papier d'un bistrot, sur un ticket de caisse, de parking, de métro, ou comme ici un billet de train, une de ses pensées. L'instant est vérité!)





Un journal à soi
Illustration de Tomi Ungerer 

"Cette bibliographie a été réalisée par la bibliothèque municipale de Quimper dans le cadre des Rencontres d'automne 1998 organisées par l'Association Gros Plan sur le thème Cinéma et autobiographie. L'art du : je.
Tous les ouvrages cités appartiennent aux collections de la bibliothèque."

La liste d'écrivains figurant dans cette bibliographie - bien qu'importante, de quoi satisfaire le lecteur de la bibliothèque de Quimper - est non exhaustive. Pour les Journaux intimes et confessions, j'en ai compté 150 et cet opuscule date de 1998.  
On trouve aussi aujourd'hui via les blogs, quelques  diaristes (journal ou récits autobiographiques). Ces diaristes-blogueurs sont connus ou pas, ils publient pour la plupart sous leur patronyme, d'autres sous le nom (titre) de leur blog mais on peut les découvrir dans leur "A propos"; les anonymes sont rares mais il y en a...
Le journal d'écrivain se complète parfois de dessins, souvent dans les Carnets de voyage ou, comme aujourd'hui avec l'ordinateur, de photos.