mercredi 7 octobre 2009

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J'ai tapé comme une forcenée dans la balle, je m'imaginai que la balle était ma tête, envie folle de l'exploser. Ne plus penser...

Et là je lis. Je m'arrête pour écouter le Concerto (n°3) Brandebourgeois de Bach qui passe sur Radio Classique. A chaque fois que je l'entends je pense à mon premier amour; c'est fou d'être ainsi ramené si loin dans le temps; j'avais 20 ans. Il me les avait offert en deux disques (vinyles) dans un enregistrement magnifique dont je n'ai jamais retrouvé l'égal en CD. Un jour j'ai vendu ma platine et bazardé tous mes disques vinyles; je le regrette aujourd'hui.

Je vais reprendre ma lecture : Le goût des femmes laides de Richard Millet. Je n'ai rien lu de cet écrivain. J'ai eu envie de le découvrir en commençant par un livre facile d'accès; celui-ci semble l'être, ses derniers ouvrages - Ma vie parmi les ombres, Dévorations, La Confession négative (les titres me plaisent) - me paraissent plus ardus. Commençons par celui-ci. Je n'ai pas de meilleure idée pour me rapprocher de vous, que de vouloir partager vos lectures puisque nous n'avons plus rien d'autre à partager. J'ai tenté vainement de savoir ce que vous aimiez lire. Je ne suis même pas sûre d'avoir fait les bons choix pour les livres que je vous ai offerts. Vous ne m'en avez rien dit.
Et vous ne me direz plus rien.

"... je le savais déjà, j'étais de ceux à qui l'amour est refusé, et qui, par conséquent, doivent séparer ce sentiment du désir qui en est la dimension incendiaire, et consolatrice". R.M.
L'amour, le désir, toujours ce dilemme...