samedi 10 octobre 2009

De l'amour

Je n'aurai toujours accordé d'importance vitale qu'à l'amour. Et je ne vivrai jusqu'à ma mort que pour cela, pour le vivre ou le faire naître. Pour qu'il vive en moi et le faire vivre en l'autre. Je parle ici de l'amour entre un homme et une femme; bien sûr il existe de multiples façons d'aimer autrui, mais cet amour dont je parle il n'en existe qu'un, l'absolu.
Je ne peux pas vivre sans cet amour et je n'ai de cesse de le retrouver quand il vient à disparaître, ou plutôt, quand j'ai perdu tout espoir en celui que j'ai vécu.
Je suis consciente de l'irréalisme de mes propos et pourtant je vis en accord avec mes pensées sur le sujet. C'est pourquoi la solitude est ma divine compagne. Je n'arrive pas à faire de concession.

"L'amour : l'exaltation ne tient pas à la prétendue fusion entre deux êtres, au contraire, stimulé par la présence d'autrui, par la conscience de son impénétrabilité...
(...)
Le pathétique de l'amour consiste dans une dualité insurmontable des êtres.
(...)
Du rôle de l'amour et de l'éros : possibilité d'un amour ou d'une amitié sans la dualité; la dualité qui est pour moi l'essentiel; la dualité est à autrui le fond même de l'amour, puisque l'ego ne se définit chez moi, pas en dehors de l'amour."
Emmanuel Levinas, Carnets de captivité.