Vu hier soir : Des écrivains sur un plateau. Des extraits d'émissions littéraires disparues. L'évolution des émissions littéraires, de Pierre Dumayet à... celles d'aujourd'hui avec les témoignages de Bernard Pivot, Frédéric Ferney, Laure Adler, Michel Field, François Busnel, Frédéric Beigbeder etc.
Dont un extrait d'interview de Marguerite Yourcenar par Bernard Pivot. Il y en eut 9 de ces beaux entretiens et c'est merveilleux de pouvoir les réécouter et les voir ou revoir sur Internet.
De Marguerite Yourcenar :
- enfant j'ai désiré la gloire.
- le paradoxe de l'écrivain : il doit être profondément soi-même mais il doit s'oublier soi-même, faire table rase.
Bernard Pivot
-dans votre regard il y a beaucoup de bonté, beaucoup de douceur, beaucoup de malice. Je trouve que vous parlez avec malice des femmes.
M.Y.
-la fidélité sans autre vertu ne suffit pas à rendre les femmes supportables (sic).
B.P.
- Vous dites qu'il ne faut pas s'attacher aux choses. Qu'est-ce que vous emporteriez si votre maison brûlait?
M.Y.
- J'emporterais le feu.
B.P.
- A quoi faut-il tenir? Quelles sont vos valeurs?
M.Y.
- Il faut tenir au développement de ses propres valeurs.
B.P.
- Mais comment faire?
M.Y.
- Vous me faites trembler (l'expression de Marguerite Yourcenar à ce moment-là était sublime).
Il faut tacher de devenir de plus en plus sage, de plus en plus humain, de plus en plus généreux, de plus en plus ferme.
Des extraits aussi de l'émission de Michel Polac, Post-Scriptum que j'ai revus avec nostalgie.
Une belle émission. J'ai retenu que Bernard Pivot avait fait trembler Marguerite Yourcenar;-) et que la littérature était élitaire et devait le rester pour Frédéric Ferney. Ce que je crois.