Voilà ce que je vois de mes fenêtres aujourd'hui...
...et ce que je voyais il y a un peu plus d'un an.
J'essaie de ne pas être trop nostalgique de cette campagne que j'aime tant et de me dire que la ville a aussi son charme. J'ai tout de même eu de la chance de trouver un endroit où de mes fenêtres j'aperçois les vieilles pierres chargées d'histoire du plus ancien quartier de ma ville. Et puis, il faut savoir tourner les pages d'une vie. J'ai même réussi à garder mon vieux banc anglais, celui-là m'a suivi dans mes trois déménagements. Je l'adore ce banc (il me parle aussi de toi). Nous l'avions acheté pour l'intérieur, dans l'atelier. Ma soeur se réjouissait déjà à l'idée de le récupérer : tu ne pourras pas le garder si tu vas dans un appartement me disait-elle. Avec un pincement au coeur, je lui disais oui. Mais grâce au ciel? à mon ange là-haut? j'ai eu aussi une terrasse avec l'appartement! Quand j'ai quitté Paris et l'atelier, évidemment le banc s'est retrouvé dans le jardin; les premières années je le brossais et l'huilais au printemps, puis j'ai arrêté de l'huiler, je voulais le laisser vieillir et devenir gris, comme ceux qu'on voit en Angleterre et maintenant, je n'ai plus le courage de le brosser. Bof, il va bien avec la couleur du caillebotis de la terrasse. Celui-là aussi il faudrait que je le brosse, au printemps. Il faudrait, il faudrait...
Parfois je regarde mes photos de la campagne; ma maison avait du charme mais je me console, très rapidement, en repensant au froid qu'il y faisait l'hiver. Désormais, quand je veux m'évader, quand je suis en manque, je prends ma voiture et en quinze minutes je suis dans cette nature, qui me prend dans ses bras.