lundi 24 mai 2010

Lundi de Pentecôte

Chômé? Pas chômé!
Il s'est décidé à me la fabriquer cette marche mon bricoleur de beau-frère! Quel boulot, çà n'a l'air de rien comme çà mais fallait voir la sueur perler sur son front. Il avait tout calculé, pris des mesures précises pour que çà tombe pile-poil et hop, raté. Le mur était en biais et pas à angle droit; çà lui avait échappé ce petit détail. Le pauvre, obligé de retourner chez lui à 15 kms tout de même pour chercher sa scie, car bien sûr je n'ai pas de scie! Dieu sait pourtant que j'en avais une sacrée collection quand je vivais à la campagne.
Pendant qu'il devait rouler clim à fond, j'ai préparé le déjeuner, enfin j'avais préparé mes salades hier, tout fait maison : taboulé, salade de pâtes avec tomates concombre jambon comté, parce qu'en plus faut les nourrir les bricoleurs sinon ils ne vous font pas du bon boulot.
Hein? Déjà de retour? Le voilà qui arrive avec sa scie.
- Tu as roulé comme une bombe?
- Non à 120!
- Bon, il est 13 h 30, on déjeune et tu feras les rectifs après, ok?
- Ok!
- Quelle chaleur, même sous le parasol c'est presque intenable. Tiens, t'as vu? la mer monte. Oh, un bateau à moteur qui passe!
- Quand même qu'est-ce que t'es bien ici, t'as eu du pot de trouver cet appart.
- Ben oui... mon ange gardien... a dû donner un coup de pouce.
- Pas mauvaise ta salade de pâtes, c'est quoi les herbes que t'as mis dedans?
- Du persil, du basilic, de l'estragon.
- Vachement bon. T'as de la chance d'avoir les halles tout près.
Hum, je ne lui ai pas dit que Crosdu faisait des bonnes herbes aussi.
- Allez, une petite glace aux fruits rouges et au boulot!

Le pauvre, il s'est fait ch... à scier l'agglo. Bon, je lui installe le ventilateur, il dégouline, je regarde le tennis pendant qu'il bosse mais je l'encourage hein! Elle est très moche cette marche, va falloir que la peigne! C'est sûr (je touche du bois, enfin de l'agglo) je ne vais plus me casser la binette.
Il a eu droit après à une bonne Leffe bien fraîche et bien mousseuse (ptit clin d'oeil à...).

Ce soir dîner avec mon amie (c'est son anniversaire) sur cette terrasse où le paysage est si beau. Au fil des heures, je pourrai dire au fil des minutes, la couleur du ciel se faisait de plus en plus pastel dans les bleus-blancs et les bleus-roses, se confondant avec la mer d'huile, silence apaisant.





Je suis rentrée régénérée, les yeux remplis d'images si belles que j'hésite à les reproduire ici comme un mauvais plagiat.