mercredi 5 mai 2010

S'enchairir

Dans le désordre ce matin.

Non, je ne reprendrai pas ici ce que je peux écrire ailleurs.
Ne pas confondre ma vie réelle avec la virtuelle. Je sais que je n'y arrive pas, je dois me concentrer là-dessus.
Il va falloir que je m'invente une autre moi-même qui ne sera pas moi ou qui sera moi sans être moi?
Cela me semble insurmontable, impossible.
Oh putain, là je suis en train de touiller un yaourt dans lequel j'ai mis de la gelée de goyave à la cannelle (rapportée de la Guadeloupe par ma soeur) et j'en fous partout! il est 13 h 30. Je lèche le bord du pot çà dégouline. Un régal!
Pas spirituel du tout de tenir un journal de bord!

12 h. Je suis au Proxi devenu Super U depuis quinze jours. J'ai gardé les réflexes de ma vie de fauchée, de précaire.
Suis horrifiée par le prix des fruits, des légumes. Je peux payer pourtant maintenant, je continue de regarder les prix, sauf pour quelques produits qui ne supportent pas le médiocre.

11 h. Je lis un blog qui me chavire. Surtout ne pas être chamboulée, plus jamais, par le virtuel.
Je lis mes mails : rire, émotion, mon "squelette" va finir par "s'enchairir" (s'enchérir? non pas aux enchères tout de même. Se chérir?), et mes os "s'engrosser" par le soleil qui y pénètre.
Dans un des mails reçus : "Nous avons passé une superbe semaine sous le soleil et les saveurs de Marrakech, les filles ont adoré..."
Marrakech... souvenirs... allergie solaire, des boutons partout, couverte des pieds à la tête, il y a 30 ans.
Club Med, ben oui, Club Med avec toi, toujours espérant y dénicher des amateurs... d'art
. Erreur grossière.

14 h. Je file chez Emmaüs donner un paquet de vêtements, un vanity case Azzaro qui ne me sert plus, un chouette chapeau irlandais que je ne porte plus depuis des années mais qui fera un, une heureux(se).

Bon voilà que je repars dans le détail : noter noter seulement, éliminer éliminer.
Comment faire pour éliminer sans me supprimer?
Un jour peut-être écrirais-je : mon Journal "m'a tuer"!