Le ciel gris, le vent et quelques averses ont déjoué mon programme hier! Au lieu de me défouler physiquement (il faut absolument que je me remue avant d'être complètement rouillée) j'ai voulu voir la dernière expo au centre d'art contemporain.
Un peu de marche à pieds, je n'allais tout de même pas prendre ma voiture pour faire... 500? 800? mètres! J'ai fait de cette marche une petite séance de musculation en serrant les fesses (hum), si si! Bon, çà ne sert plus à grand chose, "la chair est triste hélas"...
Je passe devant le petit café que j'aime bien près du Palais de Justice. Je l'aime parce que chaque jour les propriétaires (deux femmes) affichent une phrase, une citation littéraire sur l'ardoise à l'extérieur. Celle d'aujourd'hui est celle d'hier...
Un peu de marche à pieds, je n'allais tout de même pas prendre ma voiture pour faire... 500? 800? mètres! J'ai fait de cette marche une petite séance de musculation en serrant les fesses (hum), si si! Bon, çà ne sert plus à grand chose, "la chair est triste hélas"...
Je passe devant le petit café que j'aime bien près du Palais de Justice. Je l'aime parce que chaque jour les propriétaires (deux femmes) affichent une phrase, une citation littéraire sur l'ardoise à l'extérieur. Celle d'aujourd'hui est celle d'hier...
Brrr! Il y a un vent frisquet sur les quais, 10° de moins en une semaine.
J'arrive au Quartier.
L'expo s'intitule justement : Wind, le souffle entre les images.
Elle réunit cinq artistes dont les travaux négocient avec l'invisible :
Joris Ivens
Jean-Marc Chapoulie
Marie Cool Fabio Balducci
Trishna Donnelly
Denis Savary
"Articulé autour du film de Joris Ivens, Une histoire de vent, ce projet se construit comme un système en dérivation, chaque salle est confiée à un artiste et fonctionne de manière autonome.
L'exposition s'intéresse aux oeuvres qui rendent sensibles une absence pour ouvrir un espace d'expérimentation esthétique."
J'avoue que tout cela reste toujours aussi hermétique pour moi.
Je regarde, je m'arrête, je traverse les salles parfois silencieuses, parfois très bruyantes, je m'attarde espérant soudain une étincelle qui viendrait éclairer ma lanterne. Oh mais la voici!
Trisha Donnelly, Sans titre, 2008, vidéo 4' en boucle
Sur cette même vidéo je capture cette photo que j'aime avec mon appareil, fière de moi car elle ne restait qu'une seconde à l'écran; j'ai dû attendre quelques minutes pour réussir cet exploit, oui oui!
Là les rubans de film 35 mm me parlent un peu plus, ils représentent une nappe de pétrole, oeuvre inspirée par l'Amoco, une vidéo passe en boucle... et c'est encore et toujours, malheureusement, d'actualité.
Jean-Marc Chapoulie, Amoco [Rama 02], 2010, galette de film 35mm,
structure acier, vidéo projection 5'
structure acier, vidéo projection 5'
Poursuivant ma visite, je me prends en photo, pensive, dans l'expectative, scotchée au point de jonction de ce ruban adhésif, dans cette salle où, l'oeuvre d'art, est ce ruban de scotch transparent traversant la pièce! et en même temps je me dis : être là c'est peut-être faire partie de l'oeuvre? sensation étrange.
Marie Cool Fabio Balducci, Sans titre, 2003, (9-10-11 avril), sctotch transparent
Le moment le plus jouissif fut celui que j'aie passé dans la bibliothèque-cafétéria du Centre. Quiétude et silence en feuilletant quelques livres d'art, magazines. Une jeune maman avec ses deux petites filles (8-10 ans?) dans un coin; la mère feuillette un livre que les filles regardent attentivement sans rien dire et ont l'air très intéressées. Magnifique. Ces enfants seront initiées à l'art comme d'autres à regarder la télévision ou les jeux vidéos sur Internet. Je regarde à nouveau le catalogue de l'expo de Lucian Freud et note ce qu'il dit de l'autoportrait et du portrait :
"Pour se représenter soi-même, il faut essayer de se peindre comme si on était quelqu'un d'autre. Dans l'autoportrait, la "ressemblance", c'est autre chose. Je dois peindre sans tomber dans l'expressionnisme".
"Ma conception du portrait provient de ma déception devant les portraits qui ressemblaient à des gens, mais n'étaient pas comme eux... Pour moi le tableau est la personne".
"Le rôle de l'artiste est de déranger l'être humain".
(Je me demande si ce n'est pas de moi çà?;o))
"Pour se représenter soi-même, il faut essayer de se peindre comme si on était quelqu'un d'autre. Dans l'autoportrait, la "ressemblance", c'est autre chose. Je dois peindre sans tomber dans l'expressionnisme".
"Ma conception du portrait provient de ma déception devant les portraits qui ressemblaient à des gens, mais n'étaient pas comme eux... Pour moi le tableau est la personne".
"Le rôle de l'artiste est de déranger l'être humain".
Soirée, dimanche : Au revoir les enfants. Bouleversée en revoyant ce film poignant de Louis Malle. J'avais oublié cette séquence où les enfants regardent le film de Charlot, l'intensité du joueur de violon et les rires des enfants (je riais avec eux). J'ai la larme facile en ce moment et la dernière image du film m'a inondée.
Cliquer sur les photos pour agrandir.