samedi 15 mai 2010

Yin et yang


Vendredi 14 mai.

Ce fut une étrange matinée, remplie de couleurs : du vert anglais, du vert tilleul, du rose, du fuchsia, du rouge, du violet, du blanc-du noir (comme le yin et le yang), du bleu-marine, du jaune, de l'orange. A l'intérieur de ces couleurs, une chose bizarre, un indéfinissable sourire grimaçant, à force de la regarder, cette chose bizarre, je me suis demandée si ce n'était pas moi ce monstre. En regardant ces "photos", j'écoutais les NCC sur le thème de l'imagination et la mienne vagabondait. Je savais pourtant que je devais ne pas la laisser galoper cette imagination car elle fut bien souvent déçue par la réalité. Mais les leçons c'est bien connu, ne servent à rien. Seul compte l'instant présent; le passé, l'avenir n'existent pas.

J'ai regardé le ciel, il faisait gris et il pleuviotait, mais il me fallait bouger aujourd'hui après cette journée d'hier à ne rien faire. J'avais pourtant décidé de ne plus jouer au golf sous la pluie : tirer le chariot, tenir le parapluie, le fermer pour jouer, le club mouillé qui glisse dans les mains, mais j'y suis allée. Le parcours n'était pas encombré par ce temps. Au cinquième trou, il s'est mis à tomber une pluie drue, j'étais seule et je me suis réfugiée sous un arbre, je dégoulinais, attendant que çà passe. J'aimais entendre le bruit de cette pluie sur mon parapluie; j'imaginais (oui encore) être sous une tente, serrée contre un amoureux (souvenir d'adolescente), sans rien dire, juste écouter la pluie. Puis je suis repartie quand çà s'est calmé. Deux trous plus loin j'ai eu le droit à la parade d'un bel oiseau aux plumes sombres et violettes et à la queue multicolore. C'était incroyable, les ailes déployées il tournoyait autour de moi à ras du sol, je n'avais jamais vu cela, c'était magique. Je n'osais plus taper dans ma balle. Après cinq ou six tours il s'est envolé.
J'avais bien fait de venir au golf! J'aime aussi jouer seule, j'ai remarqué que mes partenaires ne s'attardent jamais sur le paysage, pourtant il arrive que dans ces endroits très superficiels où le paysage n'a plus rien de naturel, il y ait encore un peu de nature préservée, comme ces plans d'eau avec des herbes et des canards sauvages. En montagne aussi, le golf offre de beaux paysages, vu d'un palace!!!

 Emil Cardinaux, affiche


Émil Cardinaux (1877 – 1936) ]est un peintre bernois. Il apprend la lithographie à Munich. De passage à Paris, il participe à l'un des premiers concours suisses d'affiches au début du XXe siècle. Ces affiches faites sur commande des chemins de fer fédéraux destinées à l'étranger vont donner une image caractéristique de la Suisse. Il crée également des affiches pour les chocolats Villars en 1905, puis en 1906, six cartes mono dont une pour le syndicat d'initiative de Zermatt représentant le Cervin[a 3]. Avec cette image, il réalise en 1908 une autre affiche de ce sommet qui sera très populaire et l’une des réalisations les plus symboliques de l'affiche artistique en Suisse. Cette affiche devient une référence, une source d'inspiration jusqu’à nos jours[5]. Il réalise en tout plus de cent affiches, touristiques pour la plupart. Pour l'exposition nationale suisse de 1914 à Berne, son affiche Le Cheval vert fut particulièrement  décriée car ne comportant pas de paysages caractéristiques.



Ce samedi matin. 9 h 15.
Je me connecte, j'attends un mail de mon beau-frère, rien. J'en déduis qu'il ne viendra pas m'installer cette petite marche. Je visite deux blogs et je me dis qu'en ce qui concerne l'amour je ne suis pas "de mon temps". Je suis capable d'attendre des mois pour un premier baiser et je suis aussi capable de faire fi des mots et de me laisser séduire ou de séduire au premier regard chavirant... d'un inconnu.
10 h 30. Mon voisin du dessus se lève, il court toujours : est-il pressé d'aller pisser ou son téléphone a-t-il sonné? Je ris, j'aime bien l'entendre au-dessus de ma tête, quand il rentre dans la nuit, çà ne me dérange pas du tout.
12 h 15. Dans le silence je n'entends que mes acouphènes, vite musique!