
Parler d'elle pour moi c'est comme entrer dans un lieu sacré, ce serait comme un sacrilège, comme de regarder un biopic de sa vie interprété par Anna Mouglalis. C'est grâce à Simone de Beauvoir que j'ai commencé à aimer la littérature, avec ses Mémoires d'une jeune fille rangée. Aujourd'hui je la lis encore, je la relis parfois. Ses Cahiers de jeunesse (1926-1930) édités en 2008 m'ont transportée. Là, je viens de recevoir son essai, La vieillesse; il est fort probable qu'il me sera plus difficile d'ingurgiter les 600 pages de ce livre publié en 1970. Sujet toujours aussi tabou en 2010!
"Les vieillards sont-ils des hommes? A voir la manière dont notre société les traite, il est permis d'en douter. Quand j'ai dit que j'y consacrerais un livre, on s'est le plus souvent exclamé : "Quelle idée! C'est triste! C'est morbide!""
J'ai dévoré ses Cahiers de jeunesse, j'ai mis du temps à lire Le deuxième sexe, La force de l'âge, je risque de ne pas sortir indemne de La vieillesse... mais je sors toujours enrichie de ces lectures. Entre-temps j'emprunterai à la bibliothèque quelque littérature légère! Faut que j'y arrive moi à la vieillesse, la tête haute, la démarche altière et le cerveau intact. Pour cela je sais ce qu'il me faut : de l'amour. Je vais peut-être relire en même temps, Chéri de Colette et Sexus de Henry Miller (rires) si je ne veux pas trop déprimer!