mardi 29 décembre 2009

Lecture, intime.

Je serais incapable de dire, en privé (en public j'oserai plus facilement), à un écrivain, que je connaîtrai (plus ou moins) ce que je pense sincèrement de son livre. Ou parce que je le trouverai quelconque, voire mauvais et là mieux vaut s'abstenir, ou parce que je le trouverai passionnant et fière d'avoir découvert un auteur talentueux et dont je m'empresserai de lire tous les ouvrages et là, mieux vaut aussi s'abstenir pour rester objective et ne pas avoir l'air d'en faire trop. Celui-là (celle-là) n'aurait d'ailleurs pas besoin de mon avis pour savoir ce qu'il (elle) vaut.

Dans mon entourage j'ai deux vrais copains (je ne puis vraiment parler d'amis) qui m'offrent toujours leur dernière production (oui, il s'agit bien là de produit marchand). La première fois, je les ai lus, puis ma déception fut telle que je ne leur en ai rien dit; ils continuent donc de mes les offrir, avec une dédicace, ce qui m'oblige à les conserver dans ma bibliothèque, bien planqués. Cela n'enlève rien à l'amitié que je leur porte. C'est un peu cruel de dire cela. En revanche, je suis très fière d'avoir des dédicaces d'écrivains que j'aime, que j'admire et que je ne connais que par leurs oeuvres. La plus belle n'étant pas vraiment une dédicace mais une lettre de l'auteur répondant à celle que j'avais eu l'audace de lui envoyer.

Il n'y a rien de plus excitant, de plus troublant, je pourrai même dire de plus intime que de rentrer dans un livre et de se retrouver en tête à tête avec un auteur que vous aimez, le temps de la lecture. C'est simplement exquis.