Hier soir, en commençant les premières nouvelles de Autoportrait (A l'étranger) de mon chouchou, je cherchais le verbe qui correspondait à mon état dès les premières lignes. Et j'ai trouvé! Je jubilais!
Oui, c'est tout à fait cela : Jean-Philippe Toussaint est jubilatoire.
Hop, hop, j'arrête là (faut pas pousser, tout de même;o))
En fait c'est bien de cela qu'il s'agit. La littérature doit me faire jubiler, qu'elle soit de détente ou de réflexion, et c'est ce que je ressens avec mes écrivains fétiches.
Ce soir je suis lessivée.
Passé la matinée dans une usine de radiologie qui ne désemplissait pas! Salle d'attente bourrée. En sortant, déluge, je n'avais pas d'autre porte de sortie que de rentrer dans la première brasserie pour déjeuner à l'abri! Là aussi c'était plein, pas une table de libre. Allez, au bar comme dans le bon vieux temps où je bossais à Paris! Et de m'assoir sur l'unique tabouret, près d'un type qui était aussi dans la salle d'attente du cabinet de radiologie!
- Quel temps! me dit-il.
Je regarde ce qu'il a dans son assiette : une choucroute. Je prends la même chose avec un verre de Gewurtz. Après moi le déluge (déjà qu'il a eu lieu...).
Nous conversons théâtre. Bien bien.
Café. Faut que je rentre à pieds, petite accalmie.
Au revoir et bonne santé. Mais non, je n'ai pas dit çà. (Il n'était pas mal du tout cet homme, j'aurai dû faire un effort).
Flûte, il reflotte. Tant pis, j'y vais, sans parapluie; de toute façon avec le vent il serait inutile.
Je rentre trempée.
Que faire une après-midi de pluie? Prendre un bain! Jouissif.
Quelle dure journée.
Ce soir je suis lessivée.