mercredi 30 décembre 2009

Les lumières de la ville



Nous avons pris un thé dans le plus vieux Café de la ville, mais je n'ai pas entendu les pas de Max Jacob qui avait son appartement au-dessus de nos têtes!
- Qu'as-tu fait le soir de Noël me demande-t-elle?
- J'ai regardé un DVD emprunté à la médiathèque.
- C'était quoi?
- Le Cri de la soie avec Marie Trintignant.
- Ah, je l'ai vu à la télé il y a longtemps, je n'avais pas aimé.
- Vraiment? Je l'avais adoré, j'ai voulu le revoir. Quelle sensualité dans ce fétichisme de la soie, cette femme qui s'évanouit de désir en touchant, en froissant la soie. Çà me donne des frissons.
- Ah bon! Je crois que je ne l'avais même pas regardé jusqu'au bout.
- Et toi qu'as-tu fait pour Noël?
- J'ai regardé "La télé est à vous" (sic).
- Ah! C'était bien?
- Bof.
- Pourquoi n'as-tu pas regardé Les lumières de la ville, il passait sur Arte? Moi je l'ai vu tant de fois que j'ai préféré regarder mon DVD, mais c'est un chouette film.
- C'est avec qui?
- Charlie Chaplin voyons. Dans le film c'est un vagabond qui s'éprend d'une aveugle. Elle le prend pour un homme riche... (je ne voulais pas m'étendre en explications, déjà qu'elle comprend rien).
- Merci, encore un film muet sans doute.
(Je reste sans voix). Puis on se quitte.

En longeant la rivière de l'Odet je vois les lumières de la ville, je traverse le pont Max Jacob, je me retourne pour voir la cathédrale illuminée, j'enfonce mes mains dans les poches, l'air est doux et humide et çà clignote dans ma tête; je cherche quel DVD je vais emprunter demain pour mon réveillon.