mardi 22 décembre 2009

***

4° mais pas un souffle de vent. Le soleil rasant m'empêchait de voir ma balle mais donnait une lumière éblouissante. Le silence était total et j'étais la seule à m'être aventurée cet après-midi sur les fairways. J'aime être seule, impression que tout m'appartient. J'avais presque trop chaud avec mes trois pulls. Je savourais pleinement le calme qui m'entourait, imaginant l'agitation dans les magasins, les embouteillages dans les rues, les places de parking introuvables, à deux jours de Noël. Le parcours était magnifique, je jubilais de voir les greens impeccablement tondus, ils n'avaient rien à envier à ceux du Royal Golf de Dar Es-Salam. Ce souvenir me revenait d'un 31 décembre passé à Rabat pour le Trophée Hassan II; c'était mon premier Noël sans toi et il fallait que je me projette quelque part pour ne pas sombrer. J'étais encore maigrichonne et fragile physiquement pour faire quatre jours de compétitions mais nous avions d'adorables caddies pour porter nos sacs. Je me souviens que ceux-ci étaient vraiment considérés comme des larbins par les golfeurs qui résidaient à l'année au Maroc. Ils les traitaient comme des chiens. J'étais écoeurée.

De retour en ville en fin d'après-midi, je ne m'étais pas trompée, des files ininterrompues de voitures, des klaxons aux feux, des conducteurs excités; vitres fermées, j'attendais patiemment en écoutant Nabucco, Le Choeur des Esclaves de Verdi, à fond le son, enfin presque, parce que mes acouphènes... tout de même...

Belle journée.