Je me demande si je n'en dis pas trop finalement. Et je connais la réponse : si! D'accord je ne suis qu'un JE ici mais c'est une plaisanterie de croire que je suis une anonyme. Tout se sait sur la toile. Il suffit de taper un nom et un prénom pour tout savoir sur untel, s'il fait partie d'un réseau, etc. Idem avec une adresse mail. Il suffit de laisser un commentaire sur un blog et vous voilà fiché avec une adresse IP. Les données personnelles ne sont pas protégées. C'est terrible et un peu inquiétant tout de même.
Je viens d'écouter Du grain à moudre et Jean-Marc Manach parler de son livre :
La vie privée un problème de vieux con? (avec un point d'interrogation dans le titre). Le titre me fait rire, tellement il me parle. J'ai dans mon entourage des "vieux cons" si j'ose dire qui, bien sûr n'ont pas d'ordinateur ni d'accès à Internet et bien évidemment pour eux, ce mot Internet, c'est le diable en personne . Néanmoins, il semblerait qu'aujourd'hui il n'y ait pas que les vieux cons qui commencent à prendre conscience du danger des données personnelles non protégées, mais aussi les jeunes cons.
Alors pour rester dans l'intime :
12 h. Mail : boum boum badaboum.
15 h. Petite revue de presse. Un peu d'humour (Wolinski, JDD):
15 h 30. Sieste. Non mais, c'est crevant le 14 juillet!
16 h 30. Bol d'air, ça souffle, grande marée, fort coëfficient, même l'Odet est en zone de turbulences. J'ai eu le droit à la newsletter de la mairie! Bouh! Ce ne sont pas des inondations, même si l'heure est aux débordements de toutes sortes et qu'une tempête souffle sur l'Elysée!
17 h 30. Lecture : La fourrure de la truite, Paul Nizon.
"J'avais déposé mes bagages, valise et sacs, dans l'appartement de ma tante. Ils semblaient se serrer les uns contre les autres comme de pauvres réfugiés. L'appartement dans sa bavarde intimité, et mes bagages comme un ramassis de désarroi au milieu de l'ordre pathétique des meubles et des objets qui, tous, parlaient de ma défunte tante. [...] Les bagages, image de l'épuisement. Le jour baissait derrière la fenêtre. Il me semblait que la lumière déclinait par à-coups, et je me pris à penser : Et si ce n''était pas le jour, mais ma vue qui baissait? Déjà je me voyais, les mains tendues, tâtonner vers la sortie et, dehors, fourrager dans l'air à la recherche de la rampe. Et appeler à l'aide".
Le ton est donné dès la première page, c'est du Nizon, à suivre.
18 h 20. J'écoute donc Du grain à moudre.
Et puis il y eut quelques moments joyeux dans cette journée, les seuls qui m'aient donné... du grain à moudre?