dimanche 11 juillet 2010

Swing Swing


Réagir à chaud n'est jamais bon mais je n'ai jamais pu différer mes émois.
Il est 11 h 20 et je viens d'arrêter de respirer.

Vertiges.
Incompréhension.
Palpitations.
Hypertension.

J'ai cru que... mais si je me trompais?
Pourquoi suis-je si à fleur de peau?
Ne pas rester devant cet écran, il faut que mon coeur cesse son affolement.

Je pars faire les 9 trous sur mon petit golf.
Pas un chat sur le parcours à l'heure du déjeuner, c'est superbe; ils ont arrosé les greens et les avant-greens Il fait lourd. Je sais que ce n'est pas la bonne heure. Mais je m'en ficherais de crever sur place d'inanition.
Dès que je frappe dans la balle, j'oublie tout, l'espace de quelques secondes. Puis, je reprends ma marche jusqu'au prochain coup et là, j'ai des vertiges, ma vue se trouble, je regarde le ciel (encore et toujours) et je parle à mon coach, là haut! Mais il ne m'entend plus. J'ai de la glycérine aux mirettes. Je souffle j'inspire, je respire amplement pour retrouver mes esprits. Je culpabilise, à mort, amor. C'est de ma faute, ça ne peut être que de ma faute. Je n'avais pas le droit d'exprimer mes sentiments. D'ailleurs, je n'ai plus le droit d'aimer. Je suis trop vieille.

J'ai fait trois fois 9 trous, j'ai bu un litre et demi d'eau, j'ai mangé trois abricots secs, je rentre les jambes coupées mais la tête un peu lavée.



Swing Swing!
(Vidéo de Valérie)



14 h 30. Je n'ai pas faim, il faut que je mange quelque chose.
Je sors le melon (d'Espagne) du frigo. SWING! Je souris.



Je le vide.
Je me dis que ce serait chouette de pouvoir faire la même chose dans mon cerveau
avec une cuillère.



Je le goutte. Il est bon, c'est rempli de flotte,
c'est excellent.



Je l'ai fini.




15 h 30. Je lis un mail. Trois mots suffisent à me redonner vie et le sourire. Je me suis trompée.
Ce n'est pas ma faute. Mais pourquoi suis-je ainsi, si folle, si excessive. Je déteste les drames, j'aime tant rire. Ce matin en écoutant Maison d'étude sur France Culture (j'étais plutôt de bonne humeur en me levant) je note ce proverbe :
"Je ne sais pas d'où je viens, je ne sais pas où je vais, je m'étonne que je sois si gai".
En effet, il y a de quoi s'étonner me suis-je dit en riant.

17 h. Je ferme Chien de Paul Nizon. Je l'ai fini. Magnifique.

21 h. Depuis trois jours j'ai peu dormi. Je ne suis pas triste, je me le suis promis. J'ai terriblement culpabilisé et de quoi, je n'ai rien fait... simplement de penser que je puisse faire du mal, porter préjudice à un être cher. Je suis prête à disparaître pour que cet être soit apaisé.

Je le coupe en deux, je remets une moitié au frigo.