Ce blog que je découvre le jour du décès de son auteur... m'a bouleversée.
Il n'y avait pas encore le faire-part quand je l'ai découvert vendredi mais j'ai compris en le visitant que le dernier billet était l'ultime de l'auteur.
En lisant aujourd'hui le faire-part posté par ses enfants j'étais émue. J'ai compris qu'ils s'étaient préparés à sa disparition mais est-on jamais préparé à perdre ceux qu'on aime? Je trouve beau ce témoignage sur la toile, c'est donc que tout n'y est pas superficiel, qu'il existe bien des amitiés virtuelles qui ont force de réalité.
Et ce visage de Oceania, cette douceur du sourire, cette grâce, ce regard tendre, l'élégance de ses mains, que cette femme est belle. C'est si injuste la mort... quand elle n'est pas choisie.
Ce blog je l'ai parcouru brièvement mais je vais y retourner . Et son billet du 13 avril sur lequel je suis tombée en arrivant "chez elle" - le dernier - illustré par cette belle sculpture de lectrice, commence sur cette phrase tirée de Journées de lecture de Marcel Proust :
"Puis, la dernière page était lue, le livre était fini. Il fallait arrêter la course éperdue des yeux et de la voix qui suivait sans bruit, s’arrêtant seulement pour reprendre haleine, dans un soupir profond."
était peut-être comme une ode à la littérature qu'elle aimait, à ce qu'elle vivait en cet instant et qui a dû l'aider à vivre. Quelle émotion de le lire en sachant que ce fut son dernier billet. Je pense à ses enfants, aux dernières semaines pour eux passées auprès d'elle et tout cela me rappelle tant de choses. C'est beau ce dernier message des enfants, tout semble serein, comme le visage d'Oceania.
Oui, il y a de belles découvertes, de belles émotions parfois via le web et qui donnent vie à cet écran.
C'est étrange pour moi de découvrir ce blog qui se clôture ainsi, comme j'avais découvert celui de Dominique Autié.