mercredi 9 juin 2010

Fuir le réel

D'éventuels sujets du bac philo sont traités cette semaine dans les NCC :

. Être libre est-ce faire tout ce que l'on veut?
. Est-ce illusoire de chercher à être heureux?
. Ne fait-on que fuir le réel?

J'ai beau écouter régulièrement cette émission et cette semaine consacrée au bac philo, je serais incapable de traiter les sujets avec des références de Platon, Aristote, Spinoza, Kant ou autres philosophes que je n'ai jamais étudiés et dont je n'ai fait qu'effleurer le savoir.

Néanmoins, le peu que j'en retiens m'enrichit toujours, j'en suis sûre. Je note aussi ce qui m'interpelle :
"On ne croirait pas en Dieu s'il existait". Clément Rosset. Il entend par là - dixit R. Enthoven - qu'on n'aurait pas besoin d'y croire puisque Il existerait! Cela semble tellement évident; je savais bien que j'avais raison de ne pas croire en Dieu;o)!
"Rien ne nous est plus cher que nos illusions." Jean-Jacques Rousseau.

Le sujet d'aujourd'hui : fuir le réel. Je me demande si ce n'est pas ce que je fais aussi en bloguant ici et là. Tous ces échanges virtuels n'est-ce pas un peu une fuite du réel? Je rêve parfois d'un autre monde... J'ai bien aimé les exemples à propos de la femme qui se maquille ou fait de la chirurgie esthétique pour, en quelque sorte, fuir le réel :
. Faire refaire son visage pour cacher ses rides n'est-ce pas faire voir avec plus d'acuité notre âge plutôt que d'assumer ses rides?
. Mettre de la poudre pour cacher son teint, n'est-ce pas pour fuir le réel d'une peau abîmée?
Sans le savoir, nous faisons de la philosophie en fait; celle-ci nous aide seulement à voir ce que nous ne savions lire en nous; c'est une "conversion à soi de ce que l'on sait déjà, une conversion à la lucidité vis-à-vis de soi-même." (Thierry Messirel, professeur de philosophie).

J'aime écouter ou lire des textes qui me confortent de la légitimité (?) de ma solitude, de son importance pour donner du poids à ma vie, un poids dont je tire des bénéfices, une intériorité qui n'existerait pas - ou serait moins exacerbée - dans une vie sans solitude. Ce qui me plaît dans la philosophie c'est que coexistent les sentiments et la raison; les penseurs sont capables de rigueur intellectuelle mais aussi de sensibilité.