jeudi 3 juin 2010

Mercredi 2 juin.

13 h 30.
Ouf! corvée terminée, les courses à l'hypermarché. Plus le courage de me faire une salade. Je descends au pub.
Sur la terrasse, j'observe.
C'est rare que j'envie les couples que je voie au restaurant, mais ces deux-là j'ai tout de suite compris qu'ils s'aimaient; deux jeunes enfants sont attablés avec eux : une petite fille et un garçon, environ 6 et 10 ans. Cela est donc possible : avoir des enfants et continuer de s'aimer, de s'effleurer la main, de se faire des bisous, de ne pas s'ennuyer. Quel joli regard pour les enfants. Comme toujours quand je vois des couples amoureux, envie de leur sourire. La femme me regarde, il y a de la douceur dans ses yeux.

Jeudi 3 juin.

00 h 15.
J'écoute Alberta Hunter : I will always be in love with you. J'aime le jazz dans la nuit.

00 h 30.
Je vais me coucher, des Mots encrés dans ma tête, des pensées ancrées dans mon coeur.
J'ouvre mon Proust, je relis ce que je viens de lire, je n'arrive pas à me concentrer. Je le ferme.
Trop de pensées.
Je pense trop, toujours. Je ne fais que ça. Il faut que j'arrête de penser. Je pense à quelque chose de très fort, de très agréable, espérant que je vais en rêver.
Cela arrive parfois.

8 h 30.
Nuit agitée; je ne me souviens pas de mes rêves.
Je me suis couchée exaltée, légère, je me lève avec des semelles de plomb.
Je regarde le ciel, lumineux; une belle journée s'annonce, pour ce qui concerne le temps. Il va falloir la remplir d'autre chose que du vide. Enlever ces semelles de plomb, essayer de retrouver cette légèreté, cette chaleur intérieure, cette vibration dans le corps, dans le coeur. C'était si bon, si doux, si puissant, si mental, si ventral, si vital.

10 h.
Après Les Mots hier, ce matin La Nausée sur les NCC.
C'est une évidence, il faut que je relise Sartre.
Je ris, parce que j'aime la littérature qui me bouscule.