dimanche 10 octobre 2010

Déjeuner impromptu

Samedi 9 octobre.

Ça m’a pris subitement, peut-être le vent chaud ce matin, le soleil comme une présence heureuse dont il fallait profiter avec qu’elle ne s’éloigne ; la météo annonçait une dégradation du temps pour la fin de journée. Tout me semble propice à une échappée, même rapide, pour un déjeuner au bord de la mer. Je lui ai téléphoné pour lui demander si elle voulait m’accompagner mais non, elle craignait que le temps tourne à la pluie. Pas question de changer mon projet.

Ni une ni deux, en voiture, direction le port. Le ciel commençait déjà à se couvrir sur la route, zut, j’allais arriver trop tard pour déjeuner en terrasse. Quinze minutes plus tard, j’y suis ; la vue est belle même sous le ciel anthracite et il fait doux bien que le vent se soit levé. Je m’attable en terrasse au Bistro du Port, la salle à l’intérieur est pleine, les clients doivent craindre le vent et les nuages, deux couples en terrasse et moi, alone. Ben oui, mon amie me trouve courageuse d’aller au restaurant toute seule ! Bien sûr, c’est mieux à deux mais là, je me sens bien, ma solitude est remplie de douces pensées, cela suffit à ce bonheur du moment. Je regarde le ciel s’assombrir sur le pont de Bénodet ; comme nos impressions peuvent changer en fonction du temps, de la lumière. Je consulte la carte et les propositions du Menu du jour (pas très cher), entrée plat dessert : un plat 10 euros, deux plats 12 euros, les trois 13 euros. Mais RIEN ne me tente dans ce menu ! Je jette un coup d’œil sur l’ardoise des suggestions du jour et j’opte pour une brochette de Saint Jacques, velouté Thaï à 14,50 euros, un seul plat pour le prix de trois, pfff ! La serveuse arrive, je lui annonce mon choix en lui disant que rien ne me convient dans le menu. C’est une entrée me dit-elle. Ah ? La brochette une entrée ? Eh bien tant pis, je la prends tout de même. Sur la carte des vins pas de vin au verre. Je lui demande si je peux avoir un verre des blancs qui sont sur la carte, un Chablis, un Sancerre ou un Menetou-Salon ? Non me dit-elle, je peux vous proposer un verre de Muscadet (bonjour la migraine illico) ou un Côteau de je ne sais plus quoi ; bon tant pis, je vais prendre une demi d’eau d’Evian, après tout je ne bois jamais de vin au déjeuner, je ne m’enivre que le soir – je plaisante ! Je respire un bon coup cet air vivifiant, on est loin de l’agitation estivale et j’aime ces arrière-saisons.

Effectivement, la brochette de Saint-Jacques était une entrée. Bah ! Ce fut léger mais suffisant pour mes habitudes de déjeuner frugal et le pain tartiné de beurre demi-sel était succulent. Café. Quelques photos sur le port qui seront suivies d’une balade à pieds pour aérer mes neurones, le vent se renforce et le ciel reste assez tourmenté.

Les photos de ce jour, à visionner peut-être en écoutant de la musique, je ne sais pas encore mettre de la musique dans mes montages !

Il m’avait dit : "la mer, le bateau me manquent, je ne suis pas un homme des bois". Je pensais à lui, si loin, si proche.