19 h 30 donc hier, mon jeune oiseau blessé était toujours là, trottinant mais de plus en plus vaillant, scrutant l'horizon, agrippé sur le bord du toit de zing, tournant cette fois le dos à ma terrasse. Je commençais à aimer sa présence, pressentant déjà son prochain départ. Il ne criait plus, semblait réfléchir;o) dans sa petite cervelle d'oiseau, au chemin qu'il lui fallait prendre.
20 h. Il est descendu sur le toit qui se trouve à peu près à quatre mètres du sol en contrebas de ma terrasse. Il tâte le terrain!
20 h 30. Il va et vient sur le toit puis s'installe sur le bord, c'est ce que j'espérais, attendant le moment propice pour s'envoler. Sur la photo la rue semble très proche mais il y a bien de la hauteur pour prendre son envol.
J'avais passé toute mon après-midi à l'observer, à le suivre et, sottement, je suis allée préparer mon dîner. Je commençais à avoir faim!
20 h 45. Je reviens jeter un coup d'oeil, plus de piou piou. Oh mon Dieu, j'ai raté l'envol! Paniquée, je sors de mon appartement et descends l'escalier à toute vitesse pour voir si, par hasard, il ne se serait pas échoué sur le sol. Mais non, j'étais soulagée et contente malgré tout; il s'était envolé.
6 h. ce matin. Je dors fenêtre ouverte, je crois l'entendre, j'entends ce petit croassement et j'entends aussi d'autres corneilles et tourterelles...
8 h. Lever, coup d'oeil sur ma terrasse. C'est vide, comme une absence.
10 h. J'attaque la peinture de la dernière (ouf) porte-fenêtre. Auparavant je regarde le clocher de l'église où souvent se réfugient les tourterelles et les corneilles dans les ouvertures. Pas d'oiseaux ce matin.
Puis je tourne mon regard, en face du clocher, et je le vois, oui je le vois, je suis sûre que c'est lui, je le reconnais, là haut sur cette cheminée. Et je souris.
Tiens, je vais regarder une petite vidéo, une dernière, pour la route, il y déployait encore ses ailes, c'était étonnant, c'était beau.
J'avais installé le séchoir à linge espérant qu'il aurait pu grimper dessus jusqu'au toit mais non, c'est moi qui l'ai mis sur toit. Le casse-croûte est resté intact aussi!
Je suis un peu gaga avec les animaux, c'est aussi pour cela que je n'en ai pas.
20 h 30. Je dîne sur ma terrasse et je vois un oiseau sur la cheminée, ce n'est pas lui, c'est un pigeon.
Mais ce matin, sur cette cheminée, c'était bien lui.
Pigeons, tourterelles, corneilles, mouettes, choucas, c'est une danse continue dans le ciel que je contemple sans lassitude. Sweet birds...
Mardi j'écoutais Sweet bird de Haendel...
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