Un lecteur-ami-bienveillant me donne ce conseil, après mes notes sur Romain Gary : "lisez donc à présent des comiques".
Mais pourquoi irai-je lire des comiques? Romain Gary a su me faire rire dans son" auto-entretien" et aussi avec ses romans : Gros-Câlin, La vie devant soi et avec ceux que je lirai plus tard j'en suis sûre. Je n'aime pas les comiques! J'aime l'humour qui cache une certaine gravité. J'ai souvent éclaté de rire en lisant Gros-Câlin, mais c'était un rire éclatant de jubilation, mêlé d'émotion, de tendresse, de reconnaissance (je me reconnaissais).
Les extraits que j'ai publié de Gros-Câlin et de La nuit sera calme correspondaient à mes états d'âme au moment où je les lisais. Les passages plus légers, plus drôles, plus humoristiques, je n'ai pas éprouvé le besoin de les transcrire, le bien-être qu'ils me procuraient me suffisait. Quoi qu'il en soit, mes lectures sont évidemment fonction de ce que je suis, de ce que je recherche dans la littérature, un autre moi ou, moi dans un autre. De l'humour, oui, de celui qui me fait autant rire que pleurer, d'émotion., que ce soit en littérature ou au cinéma. Je déteste l'humour malveillant, j'aime celui qui "traite à la légère les choses graves, et gravement les choses légères".
Mais ce n'est pas aujourd'hui que je vais changer mes goûts littéraires qui, je le reconnais sont bien plus graves que joyeux.
C'est dans la littérature que je trouve ma vérité. Le comique je m'y laisse aller de temps en temps, heureusement, dans la vie et, même là, il est encore un drame sous-jacent. L'humour qui se rapproche le plus du comique et qui me fait jubiler c'est celui Des papous dans la tête!
Et pour conclure sur Romain Gary, cette interview faite en Suisse que j'ai découverte récemment et que je rajoute en lien ce jour du 28 décembre 2010 : Adieu Gary Cooper.