vendredi 17 décembre 2010

Journal, autoportrait

Lundi j'écrivais :
Je suis contente, parce que je n’ai pas pleuré depuis que nous avons décidé de ne plus nous écrire.

Mardi :
Vide.

Mercredi :
Vidée.

Jeudi :
J'aurais aimé pouvoir écrire la même chose que lundi.
Je me suis coupé le pouce, en ouvrant une boîte de thon.

Aujourd'hui :
Je me suis prise en photo à mon réveil, me regarder ne me suffisait pas. Toute l'ingratitude de mon âge, de mon visage démaquillé, défait, explosait dans le miroir. Je prenais mon Je en pleine figure. Mais je n'avais plus envie de pleurer. J'osais enfin voir la vérité en face. J'avançais. Je décidais d'avoir moins peur. Même si.