mercredi 9 septembre 2009

Ventrée litttéraire

L'indigestion n'est pas loin. A quel(le) critique se fier? Faut-il lire des valeurs sûres? Cela dépend de ce qu'on entend par valeur. Les plus médiatisés sont peut-être "bankable" mais pour autant pas les plus talentueux. Pour ma part, je n'ai plus faim quand je vois un buffet trop garni.
Y a-t-il encore des lecteurs... de livres?

Une information révèle que 40% des jeunes français n'ont jamais lu un livre jusqu'au bout.
"La faute en revient à Internet qui permet de survoler n'importe quel sujet sans jamais vraiment l'étudier. Il ne faut pas compter non plus sur la télévision qui, avec des centaines de chaînes, ne permet plus de fixer son attention. Selon des neurologues, cette situation ne serait pas sans conséquence sur la structure cérébrale de nos contemporains".

Cet après-midi la librairie était pleine... de livres et de clients! Nous sommes mercredi, c'est la rentrée. Au rayon Philosophie on serrait des coudes, le vendeur (libraire?) était débordé par les commandes des élèves-étudiants. Des jeunes français. Je ne suis plus potache et je devais faire un peu tâche!
Au buffet des nouveautés, quelques bourgeoises, beaucoup de retraitées, plus de femmes que d'hommes, qui achètent, particulièrement les livres garnis d'un bandeau rouge. Les vieux les liront-ils jusqu'au bout?
J'ai cherché vaillamment quelques auteurs que j'aime dans le rayon Littérature, sans succès. Nous pouvons vous les commander me dit le libraire. Non merci. J'aime sortir d'une librairie avec un livre et je préfère me rabattre sur un folio et m'éloigner du buffet garni. Je suis partie avec Le festin de Babette de Karen Blixen sous le bras.

J'ai la nostalgie de L'écume des pages, j'y trouvais toujours ce que je cherchais ou j'y faisais de merveilleuses découvertes.