Ce mot est souvent compris comme synonyme de la tristesse. Pourtant, elle est pour moi une version du plaisir d'exister, comme la musique qui permet d'épancher notre façon d'être au monde, de le sublimer. Entre mélancolie et folie, le fil est ténu. Le mélancolique et le fou ont en commun leur lucidité.
Ces "choses" qui attisent notre esprit, nos pensées, nos vibrations, ne peuvent être négatives si nous parvenons à en définir les limites.
Kant affirmait déjà dans ses Observations sur les sentiments du beau et du sublime la supériorité du tempérament mélancolique sur tous les autres, car lui seul possède, au plus haut point, le sentiment du sublime : « La nuit est sublime, le jour est beau. Ceux qui possèdent le sentiment du sublime sont portés aux sentiments élevés de l'amitié, de l'éternité, du mépris du monde, par le silence d'une nuit d'été, lorsque les tremblantes lueurs des étoiles traversent la nuit brune et que la lune solitaire paraît à l'horizon. »