jeudi 9 juin 2011

De, l'indécision

Pas de paramètre pour supprimer mes billets d'un seul clic.
Depuis deux jours j'avais donc commencé la suppression de ceux-ci "un par un". Évidemment je n'ai pas pu m'empêcher de les relire : 300 billets sur 777 de supprimés. J'avais les larmes aux yeux en relisant certains mais aussi le sourire en redécouvrant d'autres. Mais ce qui m'a interpellée, c'est l'utilité des billets sur les expos, les pièces de théâtre vues, les livres lus,  et je me disais, c'est dommage de supprimer tout cela, définitivement.

Alors voilà, c'est le regard embué que je réhabilite le tout. Je le trouve joli mon journal extime et peut-être même que je vais le poursuivre. Oui, je suis comme cela, un jour je dis oui en pensant non, un jour je pleure, un jour je ris, un jour je veux mourir, un jour je veux embrasser la terre entière. J'ai un besoin viscéral d'écrire, de me dire, et puis, d'après les mails reçus, ce n'est pas inutile. Et celui qui parle de mon blog extime comme "d'un feuilleton dont on connaît le programme à l'avance" peut s'abstenir de le lire.

"Mais quel directeur de conscience comprendrait assez subtilement ce flottement, cette indécision passionnée de tout mon être, cette égale aptitude aux contraires."

André Gide, in Journal 1889-1939, 19 janvier 1912.