Eléments déchaînés ce 11 novembre.
Calme pourtant fut ma journée. Lecture jusqu’à plus soif.
Un peu de presse. Que vois-je ? Dès le 17 novembre dans la salle mythique du Grand Rex la projection de Rainponce sera précédée du légendaire spectacle aquatique ! Ô souvenirs de ma jeunesse enfuie, je me souviens de ces jets d’eau sur la scène, de cette grande salle où l’on avait le droit de fumer.
Je lis aussi, avec retard puisque les dés sont jetés, les réponses des journalistes à qui l’on avait demandé "A qui donneriez-vous le Goncourt". Unanimes pour Michel Houellebecq ! Je ne boude pas mon plaisir. Gauche, droite, centre, tous d’accord. Goncourt ou pas, qu'importe? Oui! Je regrette qu'il faille reconnaître un écrivain en lui décernant un prix!
Et cet article de Bernard Pivot sur ce dictionnaire des expressions du français quotidien est très drôle :
"L’ouvrage de Bernet et Rézeau fourmille, on s’en doute, d’expressions qui relèvent du "plan cul" ou du "plan baise". En ce domaine, la verve populaire est intarissable. Analogue au fameux "vieux comme mes robes" (pour vieux comme Hérode), on retiendra quelques exemples d’expressions dévoyées en calembours. Ainsi "on s’épile, on se fait une touffe" pour "on s’appelle, on se fait une bouffe". Faut-il avoir ce gros livre, utile, amusant et savant, dans sa bibliothèque? Œuf corse!"
C’est comme les cheveux d’Eléonore, de Charles Bernet et Pierre Rézeau, Balland, 946 p., 35 euros.
Je note que je vais bientôt faire partie d’une secte :
"Les gens n’ont plus cette "antenne" qui était consacrée à la littérature, elle a été remplacée par une antenne électronique. Ils sont face à des écrans, à des pages qu’ils regardent une par une. Ils ont perdu la faculté de se concentrer sur un livre. Les gens qui lisent vont devenir une secte très réduite ".
Philip Roth.
Après cette revue de presse j’ai fini Gros-Câlin. Dernier extrait demain. Et j’ai lu quelques pages de La nuit sera calme de Romain Gary :
"Le roman et la vie se confondent, ma vie est une narration tantôt vécue tantôt imaginée et si un journal américain m'a donné le nom de "collectionneur d'âmes", c'est que je ne cesse de faire mon plein de je innombrables, par tous les pores de ma peau..."
Une belle journée mortelle! Mortelle. Merci Gros-Câlin.