mercredi 24 novembre 2010

Où est la vraie vie


Et pourquoi ne serait-elle pas ici la mienne? C'est ici que je me sens moi. C'est pour cela qu'il va m'être difficile d'arrêter, mais tout n'est que question de volonté! Et puis, il faut que je dépasse le stade de l'adolescence, ça urge maintenant.
Chienne de solitude.
Hier soir, Annie Girardot, beau reportage dans Une vie un destin. Claudia Cardinale dit d'elle : "elle était normale, ce n'était pas une diva, sa beauté était intérieure". Non merde! Sa beauté était partout, pas seulement intérieure, sur son visage, dans ses gestes, dans sa voix. Elle s'est perdue d'amour pour Renato, un affreux macho. Elle était belle, point.
Claude Lelouch fut plus juste : "c'est une femme normale. Il n'y a rien de plus sexy qu'une femme normale". Très joli.

Je ne sais pas si j'ai bien fait de regarder ce documentaire, j'ai encore rêvé de toi maman et de la maladie d'Alzheimer. Je t'apercevais de dos, avec ton imperméable Burberry's (of course) et tu étais avec ta soeur (ma tante), de dos aussi, ton opposée dans le look et dans tout d'ailleurs; je suis venue vers vous, entre vous deux et je vous ai prises par la taille. Tu m'as encore dit : tu es qui toi? Mon rêve s'est éteint là.

Ce matin, toujours Proust. Raphaël Enthoven, on le déteste ou on l'aime. Si les NCC me passionnent autant c'est aussi grâce à lui.

Premier gel de la saison. Enième matin mélancolique... très grande mélancolie, je m'y vautre. Et j'écoute Cécilia Bartoli qui chante Rossini, Fellon, la peina avrai, Elisabetta, Regina d'Inghilterra :

Elisabetta
La douce satisfaction de tous
plaît à mon âme;
voici enfin venu l'heureux instant
où nous pouvons respirer librement.

Choeur
Après tant de vicissitudes, notre reine,
vous pourrez recommencer à respirer,
la paix dans l'âme.

Elisabetta
Quel bonheur!
Mon coeur le comprend bien,
palpitant de joie;
je reverrai mon bien-aimé,
qui m'emplit d'amour.

Allez, foin de mélancolie, il me faut toute mon énergie pour exposer clairement d'autres douleurs cette après-midi... ailleurs.