Je découvre qu'en ce moment se tient à Lausanne une exposition consacrée au "Photomaton" dans un musée dédié à la photographie : Derrière le rideau - L'esthétique photomaton.
"Lorsque les premières cabines de photomaton furent installées à Paris en 1928, les surréalistes en firent un usage intensif et compulsif. En quelques minutes, et pour une somme modique, la machine leur offrait, dans le domaine du portrait, une expérience similaire à celle de l’écriture automatique. Depuis, des générations d’artistes ont été fascinées par le principe du photomaton. De Andy Warhol à Arnulf Rainer, en passant par Thomas Ruff, Cindy Sherman, ou Gillian Wearing, ils sont nombreux à s’être emparés du photomaton pour jouer avec leur identité, raconter des histoires, ou faire des mondes."
Et voilà que mon projet de refaire une escapade au bord du Léman commence à me chatouiller en voyant ce bâtiment avec ses jardins donnant sur le lac.
Crédit photo, Yves André
Vue sur le lac depuis les jardins du Musée de l'Elysée.
Crédit photo Jacques Lauber
Parmi les nombreux surréalistes exposés, Yves Tanguy me fait mourir de rire, voir ici.
J'avais d'ailleurs acheté lors d'une exposition il y a quelques années au Musée des beaux-Arts, un petit livret qui regroupait ses photomatons. En faisant défiler les pages rapidement on voit les grimaces en action. Qui n'a jamais fait le clown, le fou, derrière le rideau d'un photomaton? Je me souviens de nous deux, toi tirant la langue, moi riant comme une bienheureuse, nos deux visages rapprochés, au photomaton du métro Boucicaut, cela faisait deux mois que nous nous étions rencontrés. Je les ai toujours quelque part ces photos rigolotes. Si je les retrouve, je les "photoshoperais" et les publierais...
Je les ai retrouvées. Mais ce qui ressurgit 35 ans plus tard est si vivace que je les garde pour moi**.