dimanche 21 février 2010

J'ai fait le plein de vide


Spleen du dimanche soir. J'ai cru longtemps que lorsque je ne travaillerai plus ce spleen disparaîtrait, n'aurait plus de raison d'être puisque maintenant c'est-tous-les-jours-dimanche! Et justement, le spleen du dimanche soir est devenu le-spleen-de-tous-les-soirs, plus un jour sans spleen, enfin, j'exagère un peu. Aujourd'hui la journée fut pesante, vide, le vide c'est lourd parce que je veux le remplir pour me faire croire qu'une fois plein, pfutt, plus de vide. Et c'était rempli de quoi ce vide aujourd'hui?
D'un lever pas matinal,
d'un petit déjeuner frugal,
d'une petite sortie pour acheter le JDD puis le feuilleter en buvant un serré au pub,
de quelques heures sur mon ordinateur,
d'un déjeuner tardif sur le pouce en écoutant Des papous dans la tête - grand moment jouissif qui comble le vide -, puis c'est pas tout, faut que je me remue, vide à remplir,
d'un saut dans ce nouveau petit golf où-il-n'y-a-pas-un-chat et c'est le pied j'aime jouer seule,
d'un peu de lecture au retour - le moment où le vide se remplit d'essentiel -.
Je regarde l'heure, bientôt 20 heures je n'ai pas vu le temps passer, je remplis le vide d'eau dans ma baignoire et d'un bouchon de crème moussante, c'est l'heure du Masque - non pas sur mon visage mais sur France Inter -, ce soir cinéma.
Je me glisse dans la mousse, température ok, je ferme les yeux, je me fais mon cinéma, je fais le vide.