jeudi 25 février 2010

303 ème

Willy Ronis, Le petit parisien


Je m'étais imposée de m'arrêter d'écrire ici au 300 ème, je n'ai jamais été une femme de parole et je pense si souvent le contraire de ce que je dis, surtout en amour : quand je leur dis non je veux qu'ils entendent oui, mais parfois, tout de même, je dis la vérité : je n'ai jamais menti quand je leur disais je t'aime.

Aujourd'hui j'ai envie de mettre tout ce qui est sérieux dans une poubelle, d'oublier un peu mon intellect avide de connaissances, ne serait-ce que 24 heures, et de rire, d'éclater de rire, d'avoir un fou-rire, d'être con, con et belle à la fois, juste une heure, une heure simplement (merci Brel). Envie de cela, en vrai, pas à travers mon écran. Mais cela est impossible même s'il m'arrive encore - heureusement - de rire toute seule, de rire aux anges comme ce Petit parisien de Willy Ronis, le rire du bonheur de vivre; le rire le plus merveilleux est celui qui est partagé, celui qui nous fait presque oublier ce que nous sommes, tant il est imprévisible voire complètement débile mais déclenché par une complicité profondément intime avec la personne avec qui nous rions. J'ai envie d'un rire sans raison dans la déraison. Ô mon dieu que j'ai envie de ce rire-là.

Tout cela pour seulement dire : j'ai envie d'être à deux.

Et ce soir je vais voir A Single Man* de Tom Ford. Pfff! Pour le rire je repasserai... On ne se refait pas.

"Magnifique ode à l'amour, à la vie, à la mort et aux souvenirs. A Single Man est un portrait à hauteur d'homme, livré par un protagoniste inoubliable et doté d'une réalisation étonnamment fluide et efficace. Facilement un des meilleurs films américians de l'année."
Martin Gignac, le cinema.ca.
23 h. Je rentre du cinéma. L'amour et son chagrin, la mort, la solitude, ce film avait tout pour me plaire, je le savais. Comme d'habitude je lis quelques critiques après l'avoir vu : Le Monde, Télérama, le Nouvel Obs et je me dis, heureusement que je ne les avais pas lues avant. Trop d'esthétisme se plaignent-ils. J'ai savouré cet esthétisme, la beauté des comédiens aussi. On peut être beau et expressif. Je pense que les machos détesteront et je déteste les machos. Critique excellente des Inroks. C'est aussi un film sur la tendresse. Et la tendresse, bordel, qu'est-ce c'est bon. Je danserai bien un slow avec A single man!