jeudi 2 septembre 2010

Pensées, à bâtons rompus

Souvent c'est en lisant les commentaires sur les blogs que je sens que je prends un sacré coup de vieux. Certains ont un sens de la répartie incroyable, même si c'est à côté du sujet, d'autres sont si alambiqués que je n'y comprends rien. Donc, j'en déduis que c'est moi qui suis à côté de la plaque.

... Je passe du coq à l'âne!

Pourquoi lorsque j'achète un vêtement un peu trop grand en me disant : cette matière, sûr elle va rétrécir au lavage; et elle ne bouge pas d'un pouce? Alors que quand j'achète un vêtement pile-poil ma taille il rétrécit au lavage? Si si c'est ainsi.
Je porte donc des vêtements trop serrés ou trop larges.

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Hier, devant moi, faisant la queue au guichet du théâtre, il y avait une femme, avec un visage magnifique, elle devait avoir à peu près mon âge mais en faisait dix de moins. Comme elle était belle. Elle avait quelque chose de Jean Seberg et de Jane Fonda, avec en plus de la générosité dans son regard.

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Aujourd'hui je n'ai rien fait, mais c'était vraiment exquis toutes les pensées qui me bousculaient. Rien d'intellectuel dans ces pensées, oh non, loin de là, elles étaient même un peu bébêtes mes pensées, mais que c'est bon, parfois, de se laisser aller à être celle qu'on est : un coeur simple.

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J'ai repensé aussi à une interview de Simone de Beauvoir par Alice Schwarzer. Ici, Jean-Paul Sartre était présent :
A.S. : Je suis un peu étonnée de vous entendre vous vouvoyer. Vous êtes tous deux - cinq ans après Mai 68 - plus ou moins engagés dans des groupements révolutionnaires où l'usage veut qu'on se tutoie. Pourquoi vous vouvoyez-vous? Et quelle signification cela a-t-il aujourd'hui pour vous?

J.-P. S. : Ce n'est pas moi qui ai commencé, c'est Simone de Beauvoir qui me disait "vous". Moi je l'ai subi. Mais je m'en accommode très bien aujourd'hui. Je ne pourrais plus la tutoyer, maintenant.

S.B. : J'ai toujours eu beaucoup de mal, je ne sais pas pourquoi, à tutoyer les gens. Pourtant je disais "tu" à mes parents, j'aurais donc dû en être capable... Ma meilleure amie, Zaza, tutoyait toutes ses amies, sauf moi, parce que je la vouvoyais. Aujourd'hui je vouvoie ma meilleure amie, Sylvie, je vouvoie presque tout le monde sauf une ou deux personnes qui m'ont imposé le tutoiement. Mais spontanément je dis "vous", et je dis "vous" à Sartre. Il est évident qu'après tant d'années, nous n'allions pas nous mettre soudain en 68 à jouer les révolutionnaires en nous tutoyant...

Alice Schwarzer, Entretiens avec Simone de Beauvoir, éditions Mercure de France, 2008.

Je ris en lisant la phrase de Sartre "ce n'est pas moi qui ai commencé"!

Et là, mes pensées sont coquines, donc je me tais. Non mais!