vendredi 17 septembre 2010

Il n'y a pas que des langoustines royales, le PQ aussi

Jeudi 9 septembre.
J’avais le cœur léger. Le soir je devais revoir" la femme de mon ancien boss" et quelques unes de ses amies. Ce fut une belle soirée, dans un superbe appartement dans le 8ème, standing de luxe, repas princier : langoustines royales (je n’en avais vues de ce gabarit – mais jamais mangées - qu’à la criée du Guilvinec ! ce port devenu célèbre avec ce gratiné "casse-toi pauv' c..) et saumon fumé en entrée suivi d’un loup en papillotte avec des petits légumes, le tout venant évidemment de chez l'un des meilleurs poissonniers de Paris. Elles étaient toutes les quatre au régime Dukan, hyperprotéiné ! Pas de pain. Dessert : du fromage blanc light avec du faux sucre. Pfff ! J’avais oublié ces années à l’agence où j’avais évolué dans un monde où l’argent semblait se gagner sans lever le petit doigt et pas à la sueur de son front. Je savais ce que signifiait la gauche caviar en ce temps-là. Le clou de ma soirée c’est lorsque je suis allée aux toilettes avant de quitter l’appartement : la salle de bains était d’un luxe inouï et le papier cul, je n’en avais jamais vu de pareil ; ce n’était plus du papier cul double triple ou quadruple épaisseur mais carrément l’épaisseur d’une couche !!! Un vrai molleton, absolument dingue ce PQ. Je me suis demandé où elle faisait (ou plutôt se faisait livrer) ses courses. Fauchon et Hermès ne vendent pas de papier cul ? Durant le repas, le sujet principal fut le régime Dukan et ses effets. Mortel ! Ensuite on s’est affalées dans les canapés moelleux et on a regardé (elles ont regardé, moi j’éclatais de rire) sur l’écran plat géant au mur, l’émission sur TF1, de cuisine, Master chef qu’elles avaient déjà suivie la semaine précédente. Non ce n’est pas une blague. Je riais de les voir regarder l'écran avec un sérieux qui me stupéfiait autant que le sérieux des chefs donnant des notes. C’était dramatique et je me demandais (répétition;o)) comment pouvait-on se prendre de passion pour toutes ces c….ries !
Bref, malgré tout j’étais heureuse d’avoir revu "la femme de mon boss" qui est une vraie beauté au naturel et sans maquillage (je ne l’avais pas vue depuis dix ans), d’entendre son rire lumineux que j'ai toujours aimé, de la retrouver avec son charme indéniable. Après tout, elle profite de sa chance - celle d'une classe aisée - avec générosité la partageant avec ses amies ; c’est elle qui avait amené langoustines, saumon et loup. Une des amies m’a ramené, tard, en voiture à mon studio.
Oui, j’ai passé une futile soirée délicieuse ; je me sens bien loin de ce monde aujourd’hui, nonobstant ma capacité d’adaptation.

L’après-midi je m'étais promenée, sans but, dans Paris, en restant dans « mon » quartier, celui où je logeais.




Je dus m’abriter à deux reprises de pluies torrentielles mais brèves. J'en profitais pour rentrer voir une exposition sur l'Europe en 160 caricatures, au CWB (Centre de Wallonie-Bruxelles) en face du Centre Pompidou.


(Cliquer ensuite sur progamme du centre)




Ce que j'aime dans Paris c'est découvrir toujours quelque endroit inattendu qui attire l'oeil et donne envie d'aller voir plus avant. Impossible de s'ennuyer.
Je rentrais assez tôt pour me détendre dans le studio avant de reprendre le métro juqu'à la Concorde où "la femme de mon boss" m'avait donné rendez-vous devant le Crillon pour m'emmener en voiture à notre soirée.

A suivre...