Je n’avais jamais vu La règle du jeu, le film de Renoir.
Je l’ai regardé hier soir. Une lacune comblée.
Jean Renoir n’épargne rien dan ce film : la morale est bien égratignée.
C’est un film terrible, éblouissant, dans sa violence sur cette société de la haute bourgeoisie.
"Dans la France des années 30, des membres de la haute société, réunis pour une partie de chasse en Sologne, se jouent une comédie des sentiments qui se résout tragiquement. Conçu pour être l'événement cinématographique de l'année 1939, La Règle du jeu se heurta à l'incompréhension du public qui n'en vit à l'époque qu'une version tronquée. Redécouvert vingt ans plus tard grâce à sa restauration intégrale, ce film est depuis salué comme le chef-d'oeuvre de Jean Renoir, une date dans l'histoire du cinéma, et même, pour reprendre le mot de François Truffaut, comme " le film des films "."
"Je voulais faire un film agréable, mais qui soit en même temps une critique d'une société que je considérais comme résolument pourrie "dixit l’auteur...
Madame la Chesnay (Christine) : "Les gens sincères sont ennuyeux".
Cette phrase m’a touché en plein cœur.
Cœurs sensibles, cœurs fidèles,
Qui blâmez l’amour léger,
Cessez vos plaintes cruelles :
Est-ce un crime de changer ?
Si l’Amour porte des ailes,
N’est-ce pas pour voltiger ?
N’est-ce pas pour voltiger ?
N’est-ce pas pour voltiger ?
Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, Acte IV. Scène X. (En exergue dans le générique du film).
Ce matin j’écoute les NCC : Verlaine et Rimbaud (ci-dessus au coin à gauche). Invité de l’émission, Bernard Teyssèdre auteur de Arthur Rimbaud et le foutoir zutique, éditions Léo Scherr 2011.
Et si ce n’était dit avec la voix si précieuse et élégante de Raphaël Enthoven, le poème L’Idole, les textes zutiques auraient de quoi "offusquer le bourgeois".
Parodie, obscénité, homosexualité ?
"Le trou du cul n’est pas l’apanage de l’homosexualité que je sache" dixit R. Enthoven.
En cours d’émission Raphaël Enthoven précise qu’il s’agit d’une émission très sérieuse. Nous en douterions ?
Après cette soirée avec Jean Renoir et cette matinée avec Verlaine et Rimbaud, je me demande bien ce que je pourrai faire aujourd’hui.
Un vent de liberté souffle dans… mon cœur.