mardi 20 avril 2010

Jean DANIEL

Jean Daniel. Cet homme laissera une Empreinte(s) forte dans mes souvenirs. En l'écoutant, en le regardant dans l'émission d'Arte, à bientôt 90 ans, il me séduit toujours en tant qu'homme autant qu'en journaliste. J'ai pourtant abandonné mon abonnement au Nouvel Observateur depuis très longtemps, il m'arrive seulement de le consulter parfois sur Internet, pour lire son éditorial.
Dans l'émission Empreintes, on le voit en compagnie de Jean Lacouture. Ce qu'il est beau. Evidemment, il doit avoir du "personnel" pour s'occuper de ses chemises impeccables me disais-je en le regardant. Il doit être plus facile d'être en bonne forme dans un âge très avancé quand tout vous est apporté sur un plateau d'argent. Cependant, il ne suffit pas d'avoir un intellect brillant pour rester lumineux...

Avec Jean Lacouture :
"Je pense en gros que le 20è siècle a infligé au 21è une obligation d'humilité écrasante, la somme des illusions perdues, les combats qu'on peut tourner du tragique à la dérision, la remise en question de certaines valeurs fondamentales, dans l'engagement, dans les prises de positions; une contrainte au doute. C'est pas responsable de notre part d'avoir aujourd'hui les mêmes idées, d'avoir le même confort. Nous avons perdu la sécurité intellectuelle...
... J'ai fait mon métier de journaliste avec l'idée que non seulement je ne m'éloignais pas mais que je me rapprochais de la littérature en donnant aux autres le goût d'un journalisme culturel."

"Je ne me souviens pas d'un moment de ma jeunesse, de ma prime jeunesse, où je n'ai pas été environné par les livres".

Le Nouvel Observateur c'est l'empreinte de ma jeunesse, de mes années d'étudiante bien avant Mai 81. Aujourd'hui, je suis plus imprégnée de littérature que de politique.

Jean Daniel cite René Char :
"La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil".

Lu aussi ailleurs :
"Sarkozy m'a tutoyé çà m'a déplu".
Evidemment... la classe... c'est inné!