Jeudi 1er avril.
10 h. Le propriétaire arrive, je lui dis que j'ai apprécié le studio. Il espère que je lui enverrai des clients-locataires. La rue est bouchée les voitures ne bougent plus, ma valise est trop lourde pour prendre le métro (escaliers) et c'est risqué de faire venir un taxi dans cette rue. Le propriétaire, adorable, propose de m'accompagner jusqu'au boulevard Saint-Denis à 300 mètres pour trouver un taxi. Vraiment gentil, galant.
... 12 h. Dans le train je refais mon séjour dans ma tête : mes amis (es) mes dîners mes balades solitaires mais excitantes. Mon premier séjour parisien qui ne fut pas une escapade amoureuse. Sentiment de liberté : solitude mon amour. Je n'aurais pas fait le quart de ce que j'ai fait si j'avais eu un amoureux à revoir mais je n'aurais pas eu non plus cet eczéma, cette gratouille qui ont redémarrés.
Mélancolie. Je vais retrouver my sweet home, ma vie de province. Ici ou ailleurs, la solitude est la même et puis, je suis devenue si indépendante et tellement lente et chiante, qu'il n'y a que moi pour pouvoir me supporter.
Il me reste si peu de temps à vivre, je le sais, je le sens, je le veux.
16 h. Le train rentre en gare...