Quel merdier!
Et encore il n'y a pas le son.
17 h.
Pas le courage de prendre le métro avec ma valise. Les couloirs çà va avec la valise à roulettes mais il faut la porter dans les escaliers! Pris taxi. C'est à chaque fois le même émerveillement de traverser Paris : rue de Rennes, Saint Germain, le Louvre et sa Cour Carrée magnifique, la Pyramide que je trouve lumineuse. Nous arrivons dans le quartier où j'ai loué un studio. Tout est bouché. Le chauffeur m'informe que cette rue est impraticable et beaucoup de taxis refusent même d'y prendre ou d'y déposer les clients me dit-il. Çà commence bien. J'ouvre la fenêtre, j'étouffe dans ce taxi mais je la referme aussitôt, bruit infernal : les conducteurs klaxonnent à tout va, derrière nous la benne des éboueurs fait du boucan et loin derrière les pompiers tentent le passage mais impossible. Un type en scooter chargé de rouleaux sur son siège fait demi tour et emprunte une rue à contre sens. Et me voilà dans le bain parisien. Je suis à quelques mètres du studio, je dis au chauffeur de me déposer là (son compteur tourne un max). Je suis dans le Marais (dans la marée) dans une rue de marchands de tissus grossistes qu'on appelle aussi le Sentier. Heureusement que j'ai prévu des boules Quiès!
J'arrive au studio, le propriétaire m'attend! Charmant, studio tel que sur les photos et même plus joli et plus clair. Les fenêtres sont belles avec une fermeture à crémones et de belles poignées; la décoration de bon goût, très design. Tout est nickel. Bon, pas de déception, Tout va bien!
J'irai découvrir le quartier demain matin... j'ouvre la fenêtre et je vois que les pompiers ont avancé d'à peine quelques mètres; c'est dingue, c'est une ambulance, s'ils vont chercher un blessé il a le temps de crever.
Puis j'appelle tous les amis(es) que je dois voir dans la semaine.
Le soir quand la nuit tombe j'aperçois les lumières du dernier étage de l'immeuble en face et je vois les poutres au plafond, une belle bibliothèque, cet appartement a l'air merveilleux. C'est un vieux quartier, beaucoup d'immeubles sont en rénovation, les bo-bos sont paraît-il friands de cet arrondissement, je suis à deux pas de la rue Montorgueil. Les fenêtres faces aux miennes sont sans lumières, stores vénitiens fermés. Sinon, presque tous les appartements éclairés sont sans rideaux et on plonge chez les voisins qui n'ont pas l'air de s'en soucier. Je trouve cela très jouissif et cool. J'aurai presque envie de leur faire coucou;o).
Ce soir je me repose, ce sera la seule soirée sans dîner avec des amis.