dimanche 18 avril 2010

Voyages en pays manga

Ouf! terminé la corvée terrasse. Je ne suis pas fière de moi, j'ai tout bâclé cet après-midi; plus d'énergie!

Mais donc hier après-midi, après avoir déambulé à la bibliothèque, je suis allée voir l'exposition Voyages en pays manga. Cela m'a donné très envie de mieux connaître un domaine qui m'est totalement inconnu.

Avant d'être photographiées les Cosplayeuses prennent une pose bien étudiée
qu'elles aiment faire et défaire durant des heures
devant la glace de leur salle-de-bains



En entrant dans la salle d'exposition j'ai été happée par la Cosplayeuse (voir légende sous la première photo) au fond de la salle, puis émerveillée par les couleurs. Toutes les photos de l'exposition sont superbes (je parle des originaux, les miennes manquent de lumière). En m'attardant sur chacune d'elles je remarque la concentration des lecteurs de mangas, de tous âges. Tous les endroits sont bons pour lire une BD : en avion, en taxi, sur un quai de gare, sur une pelouse, dans la rue...




Je m'initie au langage manga :

Plusieurs définitions sont possibles pour le terme manga : "esquisses fantaisistes, "dessins au trait nerveux", "dessins dérisoires".
Le Shojo est un mot japonais signifiant jeune fille ou petite fille. En occident, il désigne les mangas ciblant un public exclusivement féminin et plutôt jeune. Le vie quotidienne, l'école, les histoires d'amour ainsi que la magie font partie des thèmes récurrents.
Le Shönen qui signifie adolescent en japonais, est exclusivement utilisé pour désigner un type de manga ciblant un public masculin et adolescent. Le combat, le dépassement de soi sont les thématiques prédominantes.
Le Seinen qui signifie jeune homme en japonais, est exclusivement utilisé pour désigner un type de manga ciblant un public plus adulte que le Shönen, avec des intrigues plus complexes.
Le Josei manga s'adresse avant tout à un public de jeunes femmes (18 - 30 ans). Tout comme le Shojo, il a le plus souvent comme trame les histoires d'amour de jeunes personnes. Néanmoins, le sujet est traité de manière plus sérieuse et plus réaliste, abordant les préoccupations des jeunes femmes d'aujourd'hui : la quête d'un partenaire, le célibat, la vie active, la maternité...
Le Gekika correspond à un terme créé en 1957 par le mangaka (dessinateur de manga) Yoshihiro Tatsumien. Littéralement il désigne des dessins dramatiques. L'histoire, la politique, les faits de société sont source d'inspiration pour ce type de manga.

Osamu Tezuka (né à Osaka 1928 - 1989) est considéré comme un dieu au Japon. Véritable pionnier dans le domaine du manga. Un musée a été inauguré en son honneur à Kyoto en 1994.
D'autres auteurs renommés : Jiro Taniguchi (né à Tottori en 1947), Keiji Nakazawa (né à Hiroshima en 1939) et de plus jeunes auteurs: Ai Yazawa (née en 1967), Kiriko Nananan (née en 1972).

Le musée international du manga à Kyoto est un centre de recherche sur la BD japonaise mais aussi sur la BD dans le monde. La structure accueille 270 000 visiteurs par an et 40 000 albums sont à la dispositions du public. Les français sont les premiers visiteurs (10% du public) devant les américains, les australiens et les anglais. En France le manga représente 40% du secteur de la BD.
60% des japonais lisent un manga par semaine.




Les photos sont de Thierry Soufflard, photographe et journaliste. (Cliquer pour agrandir)

Très belle exposition. Oui, pour moi cette découverte fut magique.