mardi 22 mars 2016

"Ecrire comme on respire"

 

Jean-Louis Kuffer, Le Sablier des Étoiles et Riches Heures

Il était temps que je me remette à lire pour retrouver cet instant unique, où parfois, je ne sais plus si ce que je lis est, de moi ou d'un autre [rires], tant je me retrouve dans ces Carnets et Riches Heures. La littérature c'est cette indicible sensation, impression, que l'auteur n'écrit que pour vous - alors que, bien entendu et sauf exception, il ne vous connaît pas; un auteur écrit pour lui, pas pour ses lecteurs, ce me semble. Ce qu'il  exprime vous est si proche, que  vous croyez alors que vous auriez pu l'écrire... si vous aviez une once de son talent pour écrire votre Journal (et c'est là que vous réalisez votre méprise).

En recevant ces livres, leurs dédicaces m'allaient droit au cœur, ce n'étaient pas seulement trois mots et une signature mais un supplément artistique avec une aquarelle originale peinte par l'auteur, directement sur la page dédicacée. Pour la plupart des dédicaces d'ouvrages que je possède, je suis allée à la rencontre des auteurs or, pour ces dernières, c'est l'auteur qui - en quelque sorte - est venu vers moi, en m'offrant livres et dédicaces, après lui avoir demandé où pouvais-je les commander, ne les trouvant pas via Amazon. Cette fois, je n'aurai donc pas rencontré l'écrivain ni croisé son regard (la Suisse je n'y vais pas souvent, j'y ai quelques amis et j'aime nombre de ses écrivains); son regard je le devine quand je le lis. J'ai cependant (et peut-être est-ce réciproque) le sentiment de le connaître, depuis trois ou quatre ans que je lis ses Carnets de JLK dans son blog. Je lui ai souvent dit mon intérêt pour ses écrits et c'est ainsi que, grâce à quelques échanges épistolaires - assez brefs et sans régularité - s'est installée une cordiale amitié. Jean-Louis Kuffer est un ogre de littérature (et ce n'est pas Philippe Sollers qui démentira). Je lis ses livres dans le désordre; le premier que j'avais acheté, L'Ambassade du papillon puis Les Bonnes Dames, avaient aiguisé mon envie de ne pas m'arrêter là.

(A suivre, des extraits de Riches Heures et  Sablier des Étoiles).