lundi 7 mars 2016

De, l'intense présence

Les nuages n'entamaient pas la beauté du ciel, bien au contraire et le parcours était impeccable et fraîchement tondu. Je n'ai pourtant pas tapé un seul beau coup après le trou n°1, réussi. Est-ce de m'être arrêtée à cet endroit près du ruisseau  - où, parfois, on trouve quelques balles perdues coincées dans les herbes - qui m'a déconcentrée?


Je grimpais pourtant lentement la côte du 2 et prenais mon temps. Rien n'y faisait. A partir du trou n°5, je n'ai plus cherché à réussir mes coups, je n'étais plus "dedans". Je me suis mise à regarder le ciel et les merveilleux nuages. J'essayais d'y voir des visages, je sentais une intense présence.


Le joueur qui me précédait avait perdu beaucoup de temps à chercher sa balle. J'en profitais pour faire la photo ci-dessous. Je n'avais jamais remarqué que vu de là, le bunker de gauche avait la forme d'un cœur! J'inventais des images, reflets de mes pensées.



Je tapais ma balle. J'avais "réussi" à traverser le ruisseau mais de justesse. Je ne l'ai pas retrouvée. Je ne l'ai pas vraiment cherchée dans les touffes d'herbes hautes en forme de cheveux de moine (0_0). [Rires]. Je craignais de faire une glissade sur cette berge encore très humide. Sur les photos ci-dessous, prises en avril 2015 : les touffes perruques de moine. Hum! Elles recouvrent une partie du ruisseau et nombre de balles s'y perdent.



(Cliquer sur les images pour agrandir)
 
Je ne pouvais pas bien jouer. Le golf est un sport de concentration et faire des photos empêche cette concentration. Bien taper la balle exige de ne penser qu'à cela! Je m'en fichais un peu aujourd'hui. Il n'y avait pas que les photos qui perturbaient mon jeu. Je n'étais pas vraiment là (en fait si : j'étais "trop là")... 
Bon, je ne mettrai plus mon appareil de photo dans mon sac de golf. Plus de faux arguments pour mal jouer!

Picasso a eu sa période bleue, je suis en plein dans ma période "green"!