mercredi 16 octobre 2013

Se contenter de la vie à défaut de s'en satisfaire

Ce matin.

Pensive, je regarde les perles de pluie sur les vitres en sirotant mon café.




Les extraits d'un journal intime que j'avais lus hier soir m'avaient laissé un goût de trop peu; j'en voulais plus, non par curiosité malsaine, mais parce que j'aimais le ton qui s'en dégageait, l'écriture. Je me sentais proche de ce que j'avais lu, je m'y retrouvais parfois malgré le gouffre générationnel qui me séparait de l'auteur. Je sais cependant qu'on ne doit pas oublier que les êtres ne sont jamais à l'image de ce qu'on s'en fait à travers leur écriture.
Je" blablatère" ici.
Je sirote mon café le regard vers les fenêtres. Je pense. Donc...

Cette après-midi.

Ô ma Bretagne, j'aime ton climat changeant. Après les perles de pluie du matin... l'écume des vagues sous un ciel bleu et des températures printanières, pour le bonheur des enfants qui ont leur cours de gym au bord de la mer. Quel privilège! Je n'étais pas à plaindre, je venais d'être badigeonnée de boue reminéralisante aux algues, emballée comme un nem et, durant vingt minutes je ne pensais plus à rien, j'étais déconnectée de tout. J'aurais aimé que le temps s'arrête, définitivement. C'eût été une belle mort. Mais pour le moment, c'est la vie que j'avais sous les yeux!