Matinée de spleen.
Alors j'ouvre mon livre des jours intranquilles.
Alors j'écoute de la musique.
Alors j'aime cet instant... de grande mélancolie.
VIII
Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l’encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !
Verse-nous ton poison pour qu’il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ?
Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau !
Baudelaire, Le Voyage, A Maxime Du Camp.
*(Texte intégral)
Rajout du 5 octobre : Je parcourais ce matin un blog découvert très récemment et j'ai pensé que cet extrait de La Vie des Morts de Arnaud Desplechin enrichirait ce billet :