dimanche 15 septembre 2013

Journées du Patrimoine

Hier, le beau ciel de septembre incitait à la promenade.



Quelques mètres plus loin, j'aperçus la grille ouverte d'un endroit que je rêvais de visiter. 


En y pénétrant je me demandais si ce lieu vivait encore tant l'extérieur me paraissait abandonné. Je n'entendais aucun bruit, il n'y avait que moi et je me demandais si je ne violais pas un endroit interdit. Je me rassurais en constatant que le seul interdit était celui de grimper au mur, ce qui n'était évidemment pas dans mes intentions.



J'avais espéré entendre le son d'un violoncelle, d'un piano, d'une flûte, qui se serait échappé de fenêtres entrebâillées mais ce n'était que silence rempli de mystère, sans âme qui vive. Je décidais alors d'inventer des âmes errantes, de tendre l'oreille sur un quatuor d'élèves-musiciens qui m'aurait enchantée, et je m'attardais longtemps dans le corridor où de naïves et jolies peintures ornaient les murs.  

"Vous voyez, un peintre de Paris est venu pour peindre en fleurs à fresque son corridor."
Honoré de Balzac

Une sensation étrange m'enveloppait faite d'exaltation et d'oppression; j'étais Alice au pays des merveilles, un lutin-lapin allait apparaître. 

Je repensais soudain au magnifique Conservatoire de Musique de Lausanne, son Café Mozart,  et je désirais ardemment retourner à Evian.








LAUSANNE 29-05-2012 par watnews 


Mais, j'étais à Quimper. Je découvrais, affiché sur une porte, le planning des cours pour l'année 2013-2014. C'est donc que ce Conservatoire n'était pas abandonné bien qu'à l'abandon, un abandon qui avait son charme. Turlupinée tout de même par l'état des lieux, je me renseignais de retour au logis sur ce Conservatoire et j'appris alors qu'il devait être réhabilité. Ouf! Nonobstant, je ressentis une joie particulière à l'idée d'avoir peut-être immortalisé ces murs...