Nuit agitée :
A minuit je vais au lit. Je lis quelques chapitres de Un bonheur parfait.
A minuit quarante-cinq je me lève pour fermer les fenêtres, l'air est frais.
J'éteins.
A une heure et quart j'étouffe. Je me lève pour entrebâiller des fenêtres dans le séjour. Je sens quelque chose qui me frôle les jambes et j'aperçois un papillon qui rentre dans ma chambre. Shit! Il vole comme un fou puis se pose sur un miroir au-dessus de la baignoire; il est énorme. J'ai un chiffon en main, je grimpe dans la baignoire, il a disparu. J'en ai marre de ces papillons de nuit.
A une heure et demie je me recouche, le papillon est planqué quelque part, tant pis.
J'éteins.
Nuit agitée, douleurs aux hanches.
A cinq heures je prends un Doliprane.
A huit heures dix je me réveille, je veux dormir encore.
A neuf heures dix-huit j'ouvre les yeux et je me dis :
A la soixantaine il faudrait commencer à se détacher de tout, puis vieillir en acceptant l'inacceptable.
Je me lève. Il le faut. Je déteste le verbe falloir.