... pourquoi j'avais envie ce matin
d'entendre parler de Fautrier.
Extrait du film, pour voir le film complet : achat ici.
"S'appuyant sur un texte de Jean PAULHAN, "Fautrier l'enragé", Philippe
BARADUC nous propose avec ce film un aperçu de l'oeuvre et de la
personnalité de ce peintre de l'"Art informel". Juxtaposant des toiles
et des images d'éléments naturels (eau, feuillages, sable, etc...), il
montre comment sa peinture, plutôt qu'une représentation du concret est
une tentative, à limite de l'abstraction, d'en suggérer la profondeur. A
Jean PAULHAN, FAUTRIER définit ce qu'est "l'art informel", explique sa
technique, déclare s'ennuyer lorsqu'il fait de l'art et ne point aimer
la peinture hormis la sienne. On le voit le couteau et la truelle à la
main, étaler ses pâtes colorées sur la toile vierge, la façonner, la
saupoudrer, y tracer des lignes profondes jusqu'à son état définitif.
Jean Fautrier, L'Encrier (de Jean Paulhan)
Huile sur papier marouflé sur toile, 1948.
"Je suis enchanté de cet encrier parce qu'il ressemble beaucoup à une locomotive. Personne n'avait remarqué qu'il y a des rapports entre l'encrier et la locomotive [...] Aujourd'hui* on se sert d'un stylo pour écrire mais pour l'écrivain d'il y a trente ou quarante ans, il s’agissait d'avoir autant d’énergie pour manier son encrier que pour diriger une locomotive."
Jean Paulhan* 1962 date de l'entretien.
"Pierre DUMAYET interviewe
Jean PAULHAN à propos de deux livres "L'art informel (éloge)" et
"Fautrier l'enragé". Jean PAULHAN se définit comme informel, cite des
noms d'écrivains fameux qu'il a publiés dans la nouvelle NRF et de
quelques peintres qu'il a découverts. Il parle de la ressemblance en
peinture, des rapports de la peinture avec la réalité, avec l'essence
divine, avec les mystiques. L'écrivain parle aussi des rapports de l'art
informel avec Dieu, avec le mysticisme et le néant, évoquant les
stylites, l'art de Fautrier."