mercredi 19 mars 2014

Je ne sais pas...


... pourquoi j'avais envie ce matin 
d'entendre parler de Fautrier.



 

Extrait du film, pour voir le film complet : achat ici.

"S'appuyant sur un texte de Jean PAULHAN, "Fautrier l'enragé", Philippe BARADUC nous propose avec ce film un aperçu de l'oeuvre et de la personnalité de ce peintre de l'"Art informel". Juxtaposant des toiles et des images d'éléments naturels (eau, feuillages, sable, etc...), il montre comment sa peinture, plutôt qu'une représentation du concret est une tentative, à limite de l'abstraction, d'en suggérer la profondeur. A Jean PAULHAN, FAUTRIER définit ce qu'est "l'art informel", explique sa technique, déclare s'ennuyer lorsqu'il fait de l'art et ne point aimer la peinture hormis la sienne. On le voit le couteau et la truelle à la main, étaler ses pâtes colorées sur la toile vierge, la façonner, la saupoudrer, y tracer des lignes profondes jusqu'à son état définitif.



Jean Fautrier, L'Encrier (de Jean Paulhan)

Huile sur papier marouflé sur toile, 1948.




"Je suis enchanté de cet encrier parce qu'il ressemble beaucoup à une locomotive. Personne n'avait remarqué qu'il y a des rapports entre l'encrier et la locomotive [...] Aujourd'hui* on se sert d'un stylo pour écrire mais pour l'écrivain d'il y a trente ou quarante ans, il s’agissait d'avoir autant d’énergie pour manier son encrier que pour diriger une locomotive."
Jean Paulhan

* 1962 date de l'entretien.

"Pierre DUMAYET interviewe Jean PAULHAN à propos de deux livres "L'art informel (éloge)" et "Fautrier l'enragé". Jean PAULHAN se définit comme informel, cite des noms d'écrivains fameux qu'il a publiés dans la nouvelle NRF et de quelques peintres qu'il a découverts. Il parle de la ressemblance en peinture, des rapports de la peinture avec la réalité, avec l'essence divine, avec les mystiques. L'écrivain parle aussi des rapports de l'art informel avec Dieu, avec le mysticisme et le néant, évoquant les stylites, l'art de Fautrier."